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05 décembre 2018

Rareté de main-d’oeuvre: les employeurs en mode solutions

Pénurie en entreprise

Hugues Bélisle restaurant Pic bois

©Photo Nathalie Vigneault

Hugues Bélisle, copropriétaire du restaurant le Pic-Bois à Charlemagne.

La rareté de la main-d’œuvre que l’on connaît présentement et qui touche plusieurs secteurs ne risque pas de s’améliorer au cours des prochaines années, principalement à cause de facteurs démographiques. Cette situation force les employeurs à trouver des solutions rapidement.

Entre deux appels de réservation pour la période des fêtes, Hugues Bélisle, copropriétaire du restaurant le Pic-Bois à Charlemagne, explique les conséquences de cette volatilité de la main-d’œuvre.

« En cuisine, c’est un vrai fléau. D’autres propriétaires de restaurant m’appellent pour savoir comment j’en sors, on partage des trucs entre nous », explique le jeune entrepreneur, récemment administrateur à l’Association des restaurateurs du Québec.

En plus d’offrir des salaires compétitifs, M. Bélisle mise beaucoup sur le sentiment d’appartenance à l’équipe, le respect et une meilleure intégration des employés. « Étant à proximité d’un grand centre et d’un bon bassin d’employés, le problème est beaucoup plus la rétention du personnel », fait valoir M. Bélisle, qui a tout de même vu deux employés revenir travailler pour lui.

Selon l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), « D’ici 2021, le principal bassin de travailleur, qui a entre de 18 à 25 ans, va décroître de 9%. De plus, la pénurie touchera de façon marquée les emplois en cuisine d’ici 2035 », fait savoir Martin Vézina, conseiller aux communications.

restaurant le pic bois

©photo Nathalie Vigneault

L’ARQ planche sur différentes pistes d’action et le dossier du partage du pourboire en fait partie. « L’objectif du partage, qui se fait déjà dans certains établissements, est de valoriser le travail qui se fait en cuisine », ajoute-t-il.

La restauration est un des domaines parmi les plus touchés par la rareté de la main-d’œuvre, mais d’autres domaines du tourisme le sont aussi. C’est pourquoi Tourisme Lanaudière enclenche, ce mardi 4 décembre à l’occasion d’un forum, une démarche pour aider ses membres dans ce problème.

Il sera question notamment de la saisonnalité des emplois, de la distance du lieu de travail, de même que des pratiques de gestion de personnel. « On va aussi s’intéresser aux bassins d’employés sous-utilisés tels que les jeunes retraités ou les communautés des premières nations par exemple », explique Denis Brochu, directeur général de Tourisme Lanaudière.

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Embaucher à l’international

L’ARQ étudie aussi sérieusement la faisabilité d’un programme d’embauche de travailleurs à l’international pour ses membres. « Cela reste un moyen de dernier recours vu la logistique complexe d’un tel programme », indique M. Vézina.

Dans ce domaine, l’entreprise Olymel se démarque avec son programme de travailleurs étrangers temporaires. « Il faut comprendre qu’étant situés dans les régions, près de nos fournisseurs, les bassins de main-d’œuvre sont plus limités, alors que nos besoins sont en constante croissance », souligne Richard Vigneault, relationniste. De fait, l’usine qui s’agrandit à Maskinongé a besoin de 314 nouveaux employés.

D’ailleurs, un contingent de plus de 100 employés est arrivé de l’Île Maurice au printemps dernier pour son usine en Beauce. L’usine de Saint-Esprit engage aussi depuis quelques années au Madagascar. Frais de voyagement, programme d’intégration et longs délais, ce programme est très coûteux et donc utilisé en dernier recours.

Parmi les autres stratégies, l’entreprise va aussi s’associer avec les organismes locaux et organiser des petits salons de l’emploi dans différentes villes, comme on a vu à Repentigny le 26 octobre notamment.

Pénurie ou problème de recrutement?

Selon Emploi-Québec, il y a pénurie lorsque trois conditions sont réunies, ce qui est rare :

-Des postes sont vacants depuis 90 jours ou plus

-Il y a pertes de production dans l’entreprise

-Les postes vacants subsistent même si le salaire et les conditions sont équivalentes à celles du marché

(Source : bulletin mensuel Emploi-Québec, Lanaudière, août 2018)

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