08 février 2018

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©Photo gracieuseté

Depuis deux ans, le Collège a changé son horaire pour intégrer des « périodes Couleurs », qui permettent aux élèves des cinq années d’étude de réaliser des activités ou des formations, en fonction de leurs intérêts et leurs besoins. C’est dans le cadre de ces périodes adaptées à la réalité des étudiants que la direction a décidé d’implanter des cours de conduite pour les plus vieux.

« Ce projet me trottait dans la tête depuis quelques années. On voyait souvent les parents à bout de souffle venir chercher leurs enfants rapidement, pour ne pas qu’ils arrivent en retard à leur cours de conduite. En intégrant les cours de conduite à l’horaire scolaire, les élèves peuvent ainsi progresser dans leurs démarches pour obtenir leur permis de conduire, sans perdre une ou plusieurs soirées chaque semaine », explique d’entrée de jeu la directrice adjointe des troisièmes et quatrièmes secondaires Stéphanie Payette.

En approchant l’école de conduire St-Amour, le Collège a immédiatement obtenu un appui dans ses démarches. « Le principe reste le même que lorsqu’un élève s’inscrit à des cours de conduite. Les parents paient le même prix, mais l’une des différences, c’est que le Collège est responsable du transport des élèves. Bien sûr, les parents doivent payer quelques sous de plus pour ce transport, mais ça leur permet d’éviter de faire le taxi en revenant du boulot », souligne Mme Payette.

En plus d’offrir les cours de conduite, tels qu’exigés par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), le Collège s’est également associé au Service de police de L’Assomption, afin de sensibiliser les jeunes à la conduite responsable. Ainsi, tout au long de l’année scolaire, les jeunes inscrits au programme reçoivent une formation offerte par le policier communautaire Alain Benoît.

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Les élèves inscrits aux cours de conduite bénéficient également d’ateliers de formation sur la conduite responsable, organisés en collaboration avec le Service de police de L’Assomption.

« C’était vraiment important pour nous d’offrir ce genre de formation à nos étudiants, afin d’en faire des conducteurs exemplaires. L’agent Benoît traite notamment de l’alcool au volant et du cellulaire au volant, deux fléaux qui touchent particulièrement les jeunes conducteurs âgés entre 16 et 24 ans. Alain Benoît a créé des ateliers thématiques intéressants, afin de montrer les effets négatifs d’une conduite irresponsable aux élèves », précise Stéphanie Payette.

Lors de récents ateliers, l’agent Benoît a notamment fait conduire les jeunes avec l’aide d’un quadriporteur et des lunettes spécialisées, qui permettent de faire ressentir les effets de l’alcool aux jeunes, à travers un parcours de cônes.

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Les élèves inscrits aux cours de conduite bénéficient également d’ateliers de formation sur la conduite responsable, organisés en collaboration avec le Service de police de L’Assomption.

« Les étudiants avaient tous très hâte d’essayer les tests. Bien que les activités soient très drôles à regarder, on sentait que les élèves comprenaient les dangers d’une conduite irresponsable. Plusieurs spécialistes sont également venus à la rencontre des élèves pour leur offrir des conférences », indique Mme Payette.

Un succès immédiat

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Le programme proposé dès la rentrée a été un véritable succès chez les quatrième et cinquième secondaires.

Le programme proposé dès la rentrée a été un véritable succès chez les quatrième et cinquième secondaires. Près de 20 jeunes se sont inscrits pour la première session de cours, puis une vingtaine d’autres se sont inscrits pour la deuxième session.

Tout l’horaire est organisé par l’école de conduite, en fonction de l’horaire des élèves et en fonction des congés. Cela veut donc dire qu’il n’y aura pas de cours durant la période estivale au terme de l’année scolaire et que les cours reprendront en septembre.

« Ça demande beaucoup de logistique, mais nous avons une excellente collaboration de l’école de conduite St-Amour qui a sauté dans le projet à pieds joints », soutient Mme Payette.

Selon elle, le projet est bien accueilli, tant chez les élèves que chez les parents. « Nous n’avons que de bons commentaires jusqu’à présent, même de la part des instructeurs. Puisque le projet vient de commencer, on s’attend à ce que le nombre d’inscriptions augmente assez rapidement. »

Le programme, dans sa forme actuelle, est unique dans la province. « Il y a une école à Sherbrooke qui offre quelque chose de semblable, mais ce n’est pas aussi peaufiné comme projet. Nous sommes fiers d’innover et nous espérons que notre projet sera repris un peu partout au Québec », conclut Stéphanie Payette.