L’artiste photographe Micho révèle le naturellement invisible

©Photo Olivia Nguonly

L’artiste photographe autodidacte Micho invite les spectateurs à venir admirer sa pièce maitresse Valse jusqu’à ton cœur ainsi que ses autres créations tout le mois de juillet à M Galerie de L’Assomption.

Devant les œuvres trompe-l’œil de Bernard Michaud, le regard du visiteur perd tous ses repères. Entre les ondulations colorées, les taches superposées et le coulis doré, difficile de distinguer le médium utilisé et c’est bien cette confusion que tente de créer l’artiste photographe qui expose tout le mois de juillet à M Galerie de L’Assomption.

« J’aime que le spectateur soit déstabilisé et qu’il n’ait pas de référence. J’aime aussi qu’il s’interroge sur mon medium », partage celui qui signe ses pièces uniques sous le nom de Micho.

Même si l’homme originaire de Baie-Comeau, qui demeure maintenant à Québec, a pris ses premiers clichés à l’adolescence, ce n’est que depuis dix ans qu’il manie son appareil aux quatre coins de la province à la recherche de ce que la nature voudra bien lui révéler.

©Photo Olivia Nguonly

En effet, c’est tout près d’un étang que le photographe allait découvrir son premier thème et du coup, sa signature unique : à travers le reflet de l’eau, un paysage presqu’invisible à l’œil nu s’est révélé et depuis, l’eau semble devenue une véritable muse pour Bernard Michaud.

« Il y a toujours trois réalités qui s’entremêlent ; le paysage reflété sur l’eau, les feuilles qui y flottent et le fond. Et quand je photographie, la lumière et la réflexion amènent toujours quelque chose d’autre », explique-t-il.

Une technique unique

Il lui a ainsi fallu trois automnes et des milliers de clichés afin de peaufiner sa technique, qu’il qualifie à ce jour d’unique. Quelques retouches de couleurs et de contrastes, mais aucun trucage, collage ou superposition ne meublent ses créations.

Plus tard, l’envie lui a également pris de photographier pendant cinq ans le givre sur une fenêtre de son appartement. Puis, des algues dans le Bas-du-Fleuve ont été croquées sur le vif, à la dérive, et enfin, il y a eu sa pièce maitresse. « Je l’ai photographiée en Gaspésie. C’est une immense pierre qui avait un cœur gravé sur la surface », sourit l’artiste autodidacte qui invite les spectateurs à venir admirer son œuvre Valse jusqu’à ton cœur.

En attendant les températures glaciales qui lui permettront d’explorer son nouveau thème, les glaces, Micho sillonne les étangs et les marais. Il fait aussi des détours en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent à la recherche de beautés naturelles oubliées que sa lentille pourrait faire revivre en encadré.

Le dessin intuitif

Guylaine Ouellet a commencé à dessiner au cégep à la fin des années 70 avant de laisser tomber ses crayons. Ce n’est qu’en 2005 que la femme de L’Assomption, qui expose également tout le mois de juillet à M Galerie, a renoué avec sa passion délaissée.

« Je mets mes couleurs, je laisse sécher et je tourne la feuille ou la toile jusqu’à ce que je voie quelque chose apparaitre. Je dirige ensuite mon intention avant de fignoler mes dessins », détaille-t-elle.

Ces dessins intuitifs amènent ainsi l’artiste à explorer son ressenti. Aujourd’hui, la thématique chamanique se dessine en filigrane derrière la coiffe amérindienne ou l’arbre de vie qu’elle expose.

« Je ne devrais rien dire, car c’est aux gens de voir leurs propres choses », invite Mme Ouellet en confiant qu’une journée, elle peut ne distinguer aucune forme, car elles se profileront au fil des jours.

L’artiste Sylvie Roy de la Rive-Sud expose également tout le mois de juillet à M Galerie, située au 340, boulevard L’Ange-Gardien à L’Assomption. Pour information, visitez le site web au mgalerie.ca ou téléphonez au 450 589-0565.

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