Pour les comédiens d’« Amsterdam », c’est un beau cadeau que d’approfondir, et revisiter Brel. « C’est une belle manière de renouveler ses chansons et personnellement, cela m’a fait redécouvrir certaines d’entre elles, souligne Martin Lebrun. C’est comme si on se permettait de fabuler sur ce qui fut à la base de ses chansons ».

Pour Jean-Fançois Pronovost, la pression de jouer un tel rôle principal a laissé place à tout un univers, celui d’un jeune homme et de ses amis, qui ensemble, vont construire quelque chose. « Ce que j’essaie de véhiculer bien humblement, c’est l’esprit dans lequel Brel pouvait se trouver en 1947, à la fin de cette deuxième guerre et qui se dit : qu’est-ce qu’on peut faire pour éviter que ceci ne se reproduise? ».

L’effet de groupe

Amener 11 onze comédiens à chanter Brel sur scène était ambitieux. Les faire incarner les personnages de ses chansons, c’était un coup de génie.

Écrite au départ pour la troupe amateure RéAction du Cégep de L’Assomption, voilà que la pièce rallie des comédiens professionnels qui ont eu le coup de foudre pour l’idée et qui forment une famille autour de l’œuvre et de son auteure.

Annie-Kim Thériault se souvient de la première répétition, dans le salon de la metteure en scène. « Il y avait quelque chose de magique, car on chantait du Brel, on en avait des frissons. On se surprenait nous-mêmes et on s’est tous dit oui, on le fait! ».

« Nous sommes vraiment partis de rien. C’est une gang de comédiens qui ont décidé de porter ça et qui font que cette aventure existe aujourd’hui », soutient Martin Lebrun.

Tous sont d’accord pour affirmer que c’est ici où la réalité rejoint la fiction.