Un coup de main pour la Maison Face à l’Avenir

©Photo gracieuseté

Mathieu Perreault, directeur de la succursale Banque TD à L’Assomption et Mario Boudreault, héros local de la campagne #TDVousDitMerci

Depuis 10 ans, Mario Boudreault accueille, à la Maison Face à l’Avenir de L’Assomption, des hommes qui tentent de se sortir de la dépendance à l’alcool ou aux drogues. La Banque TD a souligné son dévouement en le nommant parmi ses Héros de la collectivité, assorti d’un chèque de 5000$.

M. Boudreault éprouve une grande fierté à pouvoir aider ces hommes aux prises avec ce problème destructeur qu’est la dépendance aux substances telles que l’alcool et les drogues.

« Les gens ont tant de potentiel et de talent, mais la consommation les empêche d’avancer et les mène à la déchéance. Ici on les aide à traverser cette épreuve et ça me rend fier de voir qu’ils s’en sortent. C’est extraordinaire pour moi d’être témoin de ça », explique-t-il.

Soigner des blessures profondes

Il faut dire que M. Boudreault sait très bien de quoi il parle, car il est lui-même passé par là. Originaire d’un milieu très modeste et fils d’un père alcoolique, M. Boudreault a traîné des blessures profondes toute son enfance, jusqu’à l’âge adulte, des blessures qu’il tentait d’apaiser, mais d’une façon néfaste. « On gèle nos bobos, mais ça ne les guérit pas », lance-t-il.

Il est persuadé que les problèmes liés aux dépendances sont enfouis beaucoup plus profondément et qu’il faut les mettre au jour et comprendre d’où vient le mal de vivre que l’on tente de camoufler.

Aller au fond des choses, c’est ce que la thérapie de six mois, offerte à la Maison Face à l’Avenir, permet de faire. La Maison peut recevoir plus d’une quarantaine de résidents à la fois. « Oui il y a des rechutes après la thérapie, mais tu ne peux plus consommer comme avant parce que tu te dis : « ah j’étais bien ». T’as des remords », explique l’ancien alcoolique et toxicomane, qui a aujourd’hui 57 ans.

S’accrocher

C’est pour cela que M. Boudreault a aussi fondé une résidence de réinsertion avec accompagnement comprenant une quinzaine de places, permettant aux hommes qui terminent la thérapie d’obtenir un certain encadrement, tout en regagnant une vie normale et un emploi…

« Quand j’ai fondé la Maison Face à l’Avenir en 2008, c’était clair que je devais aussi offrir une résidence de réinsertion, car plusieurs ont encore besoin de support à la suite d’une thérapie. Certains en auront même besoin toute leur vie. Malheureusement, ce type d’hébergement accompagné est très rare et très en demande », souligne M. Boudreault.

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