Dans les installations de la rue Lanaudière, la vingtaine d’employés s’affairent assidûment à leurs tâches soigneusement attitrées par leur employeur. Sauf que cet employeur n’en est pas un comme les autres.

« Nous sommes une entreprise de travail adapté. Nos employés présentent des handicaps divers, intellectuels ou physiques. Notre adaptons les tâches et les postes de travail en fonction de leur condition », explique Sylvain Thibault, directeur général chez Serlan. L’entreprise est accréditée et subventionnée par Emploi-Québec.

Serlan offre des solutions de manutention à la chaîne de toutes sortes, ainsi que des travaux d’imprimerie comme de la reliure spirale par exemple. Les clients se trouvent principalement dans la région métropolitaine. Il existe 42 entreprises du même type au Québec. « Nous avons de la compétition et c’est un de nos défis de concilier une mission sociale dans un contexte d’affaires », explique le directeur qui a la chance d’avoir des employés fidèles et ayant plusieurs années d’expérience.

Né de la volonté du milieu de se doter d’une infrastructure pour offrir aux personnes présentant un handicap une façon de s’épanouir par le travail, Serlan a vu le jour en 1988.

« La main-d’œuvre nous est référée par un service de main d'oeuvre spécialisé pour les personnes handicapées appelées SEMO Essor II. Il fait une présélection et recommande des candidats qui sont passés en entrevue. Les principaux critères d'embauche sont d’être reconnu comme une personne handicapée et être une personne productive, mais non compétitive sur le marché du travail », explique M. Thibault.

La persévérance au quotidien

Sylvain Thibault côtoie chaque jour des exemples de persévérance. « C’est certain que quand on regarde nos employés, c’est de la persévérance. Qu’ils soient en fauteuil roulant ou non-voyant, ils veulent travailler et performer selon leurs capacités. J’arrive ici et j’oublie mes petits bobos et mes problèmes », soutient M. Thibault, qui affirme que l’absentéisme des employés est pratiquement nul.

Il faut dire que les employés sont dans leur élément en effectuant des tâches répétitives et routinières telles que de l’assemblage, de l’ensachage, de l’étiquetage, du découpage au poinçon, etc. « Ces projets leur conviennent parfaitement, car ils ne comportent pas de zones grises. La majorité des personnes qui travaillent pour nous présentent un handicap intellectuel », indique M. Thibault.

La petite histoire du ruban vert

Le ruban vert et blanc est né dans la région de Lanaudière en 2009. C’est le CREVALE, instigateur et organisateur des Journées de la persévérance scolaire dans la région de Lanaudière, qui est en quelque sorte l’inventeur.

« Le vert symbolise la jeunesse et l’espérance; il représente les jeunes qui ont besoin de reconnaissance et de valorisation pour persévérer. Le blanc, synthèse de toutes les couleurs, est la métaphore de la communauté qui contribue au développement des jeunes. Les deux rubans entrecroisés illustrent le lien qui les unit. La boucle, ouverte vers l’infini, est la promesse d’un avenir meilleur », explique le CREVALE sur son site Internet.

Chaque année, Serlan fabrique entre 150 000 et 200 000 rubans chaque année, qui sont envoyés au client, le réseau des organismes de persévérances scolaires du Québec, avant d’être redistribués à ses membres.

(Source : www.crevale.org)