Initié il y a trois ans grâce au conseil municipal de Saint-Sulpice et appuyé par le maire, Michel Champagne, le jardin prend de l’expansion. On le retrouve tout près du centre communautaire Léo Chaussé. Chaque semaine, les participants sont appelés à voir aux récoltes et à assurer l’entretien du terrain.

À l’avis du conseiller municipal, Pierre Imbault, cette année a favorisé les récoltes comparativement à l’an passé. « Le maire vient avec son tracteur et laboure. Seul, on n’y arriverait pas. Ce sont des terres qui sont très argileuses », exprime M.  Imbault. D’année en année, les terres se bonifient, mais il y a une grande charge de travail derrière le projet.

On retrouve un peu de tout au sein du jardin. Le conseiller municipal a même fait des découvertes en essayant des légumes auxquels il n’avait jamais goûté. Ce qui se démarque particulièrement de l’initiative, ce sont les échanges et les liens qui se tissent entre les citoyens.

L’objectif est de vouloir aider l’ensemble de la communauté qui est dans le besoin. Lors de Saint-Sulpice en fête, les organisateurs avaient d’ailleurs disposé sur une table les récoltes provenant du jardin de la municipalité. Le mercredi, une bénévole se déplace et repart avec plusieurs boîtes de légumes qui seront distribuées.

Supporter les familles 

Chaque semaine entre 130 à 140 familles se tournent vers l’organisme Fin à la faim, des demandes qui ne diminuent pas. Avec le jardin collectif, c’est l’opportunité de garnir les tablettes et de répondre aux besoins du secteur. De semaine en semaine, les bénévoles reçoivent de la nourriture et doivent la placer dans le local disposé à Charlemagne.

Crée depuis 25 ans, Fin à la faim continue de se démarquer, rassemble une soixantaine de bénévoles et consacre du temps à recevoir les familles qui font leur épicerie. Ceux qui le veulent versent trois dollars, afin d’offrir une petite contribution. « L’avant-midi, nous plaçons la nourriture. Nous travaillons très fort, car c’est à ce moment que les camions arrivent », précise la présidente de l’organisme, Dianne Parizeault. 

Cette dernière se dit ravie que Saint-Sulpice supporte l’organisme. « On prend tout ce qui passe. On en a tellement de besoin », précise-t-elle. Afin d’assurer le transport des légumes, Dianne Parizeault a demandé l’aide d’une bénévole, Carole Nantais. Chacune leur tour, elles se relaient pour remplir une voiture de récoltes et rapportent les boîtes à l’organisme. Par ailleurs, les organisateurs commencent déjà à penser aux paniers de Noël.