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19 octobre 2020

Sarah Élisabeth Aubry - seaubry@lexismedia.ca

Les personnes en situation de pauvreté se sentent délaissées

Avec la pandémie

CAP-L

©Photo gracieuseté – Collectif anti-pauvreté de Lanaudière - Hebdo Rive Nord

Le Collectif anti-pauvreté de Lanaudière rappelle l’urgence d’agir pour les citoyens touchés par la précarité financière et l’isolement social.

La crise sanitaire causée par la pandémie de Covid-19 a touché une partie de la population qui fait face à la précarité financière et l’isolement social depuis quelques mois. Le Collectif anti-pauvreté de Lanaudière dresse un portait de la situation.

Chaque année, le Collectif anti-pauvreté de Lanaudière sensibilise la population à la situation de pauvreté. Les gens plus défavorisés et affectés par la misère et par la deuxième vague vivent de l’insécurité et ont de la difficulté à y arriver.

Ils doivent se tourner vers des banques alimentaires et se voient obliger de demander des prestations. Déjà avant la crise, des dizaines de milliers de Québécois vivaient en situation de pauvreté. Ces derniers sont en détresses.

L’organisation régionale souligne la Journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre. Cette dernière maintient qu’il manque d’aide financière additionnelle pour assumer les dépenses supplémentaires engendrées par la crise sanitaire pour les personnes prestataires de l’aide financière de derniers recours (AFDR).

« Pour bien prendre la mesure de la situation criante que vivent ces personnes, il faut savoir que la prestation de base de l’AFDR permet à peine de couvrir 50% des besoins de base tels que reconnus par le gouvernement du Québec. », fait savoir la coordinatrice de l’Action Populaire des Moulins et co-porte-parole du CAP-Lanaudière, Johanne Saint-Denis.

Cette dernière rappelle qu’il s’agit de besoins de base qui sont aussi élémentaires comme l’alimentation, le logement, les soins personnels, etc.

Réalité 

Pour plusieurs, le budget est déjà serré. Se nourrir devient dispendieux et les dettes s’accumulent. C’est le cas de Gabrielle, son conjoint et leurs trois enfants.  « Nous avons dû nous procurer ce qui était disponible et, depuis le 15 mars 2020, nous nous sommes endettés sur notre carte de crédit de plus de 500$ pour pouvoir nourrir notre famille à coup de deux semaines et ainsi limiter nos déplacements. Cette dette sera difficile à rembourser, car nous vivons déjà avec un budget serré. », raconte les parents.

De son côté, Sylvain Caron, militant au GIDDS de Sainte-Julienne a des problèmes de santé graves. Depuis la pandémie, M. Caron évite de sortir de chez lui et fait livrer sa commande chez lui. Des frais s’ajoutent à la facture avec la livraison, en plus de l’augmentation du coût des alimentaires depuis le début de la crise.

Sylvain Caron avance que l’argent que le gouvernement a octroyé aux organismes et aux banques alimentaires aide en priorité les familles. « Alors, c’est bien beau d’envoyer de l’aide financière aux organismes communautaires pour qu’ils la redistribuent sous forme de charité, mais ce n’est pas tout le monde qui réussit à y avoir accès. », explique-t-il. Ce dernier ajoute que les personnes en situation de grande pauvreté manquent de ressources.

« Par contre, on ne leur donne pas les moyens financiers pour naviguer à travers ça et se sortir un peu la tête de l’eau. Certaines personnes, parfois déjà extrêmement vulnérables, fragilisées, s’écroulent psychologiquement sous le poids de la faim, de l’insécurité, de l’isolement et de la détresse, et développent des problèmes de santé mentale. », précise Sylvain Caron, aussi co-porte-parole du CAP-Lanaudière et président du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

Rappelons que le Collectif anti-pauvreté de Lanaudière (CAP-L) s’est donné pour mission de travailler à l’élimination de la pauvreté en sensibilisant la population et les élus de Lanaudière en luttant contre les préjugés et en revendiquant le respect des droits économiques de tous.

Le CAP-L regroupe différentes organisations du milieu et est aussi une antenne régionale du Collectif pour un Québec sans pauvreté, dont il porte les revendications.

Le CAP-L est présentement animé par Action DIGNITÉ Lanaudière, Action Populaire des Moulins, Groupe d’Entraide En toute amitié, Groupe d’information et de défense des droits sociaux (GIDDS) de Sainte-Julienne et le Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière (MÉPAL).

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