« C’est quelque chose que je portais en moi depuis un bon moment. J’ai toujours voulu écrire », fait savoir Chantal Brodeur. Diplômée en littérature et détentrice d’une maîtrise en bibliothéconomie, la passionnée des lettres réalise ici un rêve qu’elle avait mis de côté un certain temps. « J’ai senti un grand besoin de création, le rêve a donc pris la tangente d’un projet concret », ajoute Mme Brodeur.

Une ressemblance certaine

 

Elle-même bibliothécaire, Chantal Brodeur tisse des liens étroits avec son personnage central, soit celui de Lucie, alias Miss Biblio. « J’aime beaucoup en faire beaucoup, comme Miss Biblio. J’ai aussi fait de la course à pied, à l’instar du personnage, mais c’est ici que s’arrête la comparaison. Lucie n’est pas un alter ego. Je me suis inspirée d’un milieu que je connais. »

 

Par ailleurs, lorsqu’elle a débuté l’écriture de son roman, Mme Brodeur occupait le poste de présidente de l’Association des bibliothèques publiques, un rôle qu’elle a campé autant au niveau régional que national. « Je me suis toujours questionné à savoir ce que l’on pouvait faire pour faire connaître les bibliothèques d’aujourd’hui. On sait que ces dernières ont beaucoup changé depuis une décennie. Nous avons aussi découvert pendant la pandémie que les bibliothèques font beaucoup plus que de simplement prêter des livres. »

Un monde à découvrir

 

C’est ainsi que l’auteur a eu l’idée décrire un roman s’adressant à un grand public afin de démontrer le rôle des bibliothèques ainsi que leur mission. « On parle beaucoup d’information, d’alphabétisation, de culture, d’éducation… j’insiste aussi sur la corrélation entre l’accès à la lecture en bas âge et la réussite scolaire.»

 

Mme Brodeur a également voulu présenter le métier de bibliothécaire, qui ne se résume pas nécessairement à classer des livres dans un bibliothèque. « Je crois que c’est une profession qui peut être très stimulante et motivante pour les jeunes d’aujourd’hui. »

 

Au cœur de Lanaudière

 

L’intrigue de Miss Biblio en fait trop se tient donc au cœur d’une bibliothèque, située dans un village fictif, dans Lanaudière. Une intrigue politique saura capter l’attention du lecteur.  « Miss Biblio se sent empreinte de la mission des bibliothèques publiques et souhaite la porter jusqu’au premier ministre. À travers tout ça, il y aura différentes embûches. On la voit dans son milieu professionnel, aller à la rencontre du ministre de la Culture… C’est aussi une histoire d’amitié et d’amour. »

 

L’auteur indique que la prémisse est assez sombre, Miss Biblio travaille beaucoup et elle a « de la broue dans le toupet ». Au fur et à mesure que l’histoire avance, elle devient de plus en plus lumineuse. Enfin, tout un univers de personnages entre en jeux.

 

À travers les pages du roman, le lecteur est appelé à découvrir des titres de livres, des recettes de cuisine ou encore des chansons réconfortantes. Il s’agit donc d’un outil de partage de la culture québécoise, présentée sous différentes formes.  

 

Considérant le thème des bibliothèques comme un milieu prolifique pour inventer des histoires, Mme Brodeur planche déjà sur une suite. « Est-ce que ce sera une série? C’est à voir. Il y a un potentiel certain. »

 

En bref:

 

Lucie, alias Miss Biblio, s’est donné pour mission de faire connaître le rôle clé de la lecture et des bibliothèques dans la société. Aveuglée par son souci de performance, excessive en tout, y compris quand elle pratique la course à pied, elle oublie cependant de prendre soin d’elle-même… et de ses amours. Même ses meilleurs amis, Zahra et Arno, ne la reconnaissent plus. Décidément, Miss Biblio en fait trop. « Actuellement, j’ai l’impression de perdre pied. Je sens que tout m’échappe et que j’ai pas complètement le contrôle… »