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15 février 2021

Communiqué Hebdo Rive Nord - redaction@medialo.ca

La révision des normes sur le nucléaire doit être plus transparente

Politique canadienne sur les déchets radioactifs

Monique Pauzé

©Photo gracieuseté

« Il est crucial que cette révision, qui aura des répercussions majeures, tienne vraiment compte des priorités du public, » conclut Mme Pauzé.

Ressources naturelles Canada (RNCan) a lancé une révision de la politique canadienne sur les déchets radioactifs qui inquiètent plusieurs regroupements citoyens et le Bloc Québécois qui interpellent à nouveau le ministre Seamus O'Regan. La missive envoyée  par près d’une centaine de personnes, dont la porte-parole en matière d’environnement du Bloc Québécois, Monique Pauzé, réclame un processus plus transparent et la prolongation de la période de consultation.

« Ce qui se passe actuellement est assez inquiétant, estime Mme Pauzé. Des déchets qui étaient auparavant considérés de moyenne radioactivité pourraient maintenant être considérés de faible radioactivité et être enfouis à seulement 30 mètres de profondeur dans le sol. On parle de déchets qui pourraient rester radioactifs pendant une centaine d’années. On ne peut pas laisser faire ça! Il pourrait y avoir de grands risques environnementaux, notamment pour notre eau potable puisqu’un des sites visés par les modifications est Chalk River sur la rivière des Outaouais. Un accident dans ce site d’enfouissement pourrait contaminer l’eau potable de millions de Québécois qui prennent leur eau dans le fleuve. »

Déjà en juillet dernier, les députés du Bloc Québécois avaient fait part au ministre O’Reagan de leur crainte relativement au processus amorcé par la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), l’organisme  de réglementation nucléaire indépendant du ministère qui réglemente l’utilisation de l’énergie et des matières nucléaires tout au long de leur cycle de vie. 

« À cette époque, nous avions exigé que la Commission retarde l’adoption des modifications de la classification des déchets radioactifs car le comité avait entendu uniquement les arguments du personnel de la CCSN. Aucun organisme ou individu n’était autorisé à intervenir lors de cette assemblée. J’ai demandé au ministre s’il ne trouvait pas étrange que la Commission ait un pouvoir de décision dans un dossier dans lequel elle a ses propres intérêts. Pour moi, le processus semble biaisé et ça n’a aucun sens », déplore Monique Pauzé.

La lettre envoyée au ministre des Ressources naturelles le 4 février réclame donc que tous les Québécois et les Canadiens aient une chance égale de participer à cette révision de la politique canadienne sur les déchets radioactifs.

« Il est crucial que cette révision, qui aura des répercussions majeures, tienne vraiment compte des priorités du public, conclut Mme Pauzé. Il faut éviter les conflits d'intérêts, l'industrie nucléaire ne doit pas bénéficier d’une voix privilégiée pour orienter les conclusions de cette révision. En ce moment, trop peu de gens savent qu’une consultation a lieu et qu’elle se terminera le 31  mars, c’est pourquoi nous souhaitons également prolonger le délai de cette consultation. »

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