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14 juin 2021

Sarah Élisabeth Aubry - seaubry@lexismedia.ca

Le parcours improbable de Beyries

L’artiste sera de passage au Théâtre Hector-Charland

Beyries

©Photo gracieuseté – William Arcand - Hebdo Rive Nord

L’artiste fait ce métier avant tout pour connecter avec le public et faire des rencontres uniques.

L’artiste Beyries s’est fait connaître au Québec grâce à son interprétation de la chanson Je pars à l’autre bout du monde qui a connu un succès immédiat lors d’un épisode d’Unité 9. Ne croyant pas toucher le cœur du public, son premier album Landing fait sensation. Rencontre avec une autrice-compositrice-interprète qui souhaite avant tout tisser des relations humaines et partager des moments authentiques.  

Ayant vécu la dernière année avec de l’introspection, Beyries a réalisé faire de la musique pour être avec les gens. C’est d’ailleurs ce qui la pousse à se plonger dans son monde, créé à sa façon sans pression et à son rythme. Son fameux rituel avec sa gang avant les spectacles et cette connexion avec les autres lui ont manqué.

L’artiste sera de passage le 19 juin prochain au Théâtre Hector-Charland à L’Assomption. Elle sera l’un des invités de Louis-Jean Cormier. Plusieurs d’entre eux se retrouveront en résidence de création pour présenter en primeur La marée du loup.  

Juste avant de sortir son deuxième album, l’artiste s’est questionnée sur son métier et le fait de poursuivre avec le contexte. Moins de spectacles, moins de ventes de cd, les réflexions se sont installées.

La pandémie ne s’est pas avérée un moteur de création. Au contraire, puisque ses sources d’inspirations se retrouvent à l’extérieur. Malgré tout, elle en a profité pour créer en collaboration.

Prendre le temps

Un peu avant la pandémie, Beyries a lancé son podcast Encounter où elle aborde son processus de création, puis de ce qui alimente sa créativité et son imagination. L’artiste a invité son ami de longue date et réalisateur, Alex McMahon et le mixeur Guillaume Chartrin à participer à l’un des épisodes.

Les sujets sont assez variés. C’est avec la collaboration du journaliste Olivier Robillard Laveaux que le projet s’est concrétisé. Elle apprécie d’ailleurs aller dans des zones plus ardues au niveau des questionnements.

« J’écoute beaucoup de balados et je trouvais ça intéressant d’aller dans une longue entrevue. On n’en fait pu de longues entrevues. Ça revient et ça me fait plaisir…c’est tellement plus nourrissant », souligne-t-elle.

Cette dernière a aussi pris la décision de faire une pause des réseaux sociaux lors des derniers mois et de consommer de la culture sous différentes formes.

Beyries

©Photo gracieuseté – William Arcand - Hebdo Rive Nord

Beyries réussit à toucher le cœur du public en racontant des histoires simples et sincères. Elle a conquis le Québec et a fait sa place à l’international.

L’essence de la musique

À l’hiver, elle a retrouvé son équipe pour reprendre les pratiques musicales et la préproduction des spectacles s’est développée. Également, Beyries a enchaîné quelques prestations en webdiffusion et des spectacles en distanciation. 

Ce qui a ajouté un plus à cette expérience, ce sont les interactions et une personne destinée à l’animation qui ont permis de communiquer avec le public autrement.

Atteint d’un cancer en 2008 et un autre en 2010, Beyries a compris le sens de la vie et n’a plus la même vision. C’est aussi le rythme effréné, la rapidité et la roue qui tourne qui l’ont épuisé et l’anxiété s’est fait sentir. Elle a retrouvé refuge dans la musique.

« J’ai commencé à faire de la musique, car je m’en pouvais plus de ça. J’avais de grosses jobs exigeantes. Il n’y avait pu de sens. », explique-t-elle. Ayant redéfini sa perspective de vie pour mieux vivre, l’autrice-compositrice-interprète a commencé à nouer avec la musique pour se faire du bien.

Connecter avec le monde

Si le premier album a été réalisé sans attente, le second de l’artiste a pris plus de temps à faire, ce qui lui a permis de réfléchir à chaque parole. Ce sont les voyages qui l’ont inspiré et ses rencontres qui la nourrissent pour réaliser des collaborations.

« Quand j’ai commencé à écrire le deuxième album, j’avais besoin de lenteur, de calme et d’espace. Je sens que j’ai encore beaucoup besoin de ça. », détaille-t-elle. La réflexion fait partie de son processus de création et d’écriture, en plus des contraintes qui constituent des défis.

Quand elle a débuté son travail avec Encounter, Beyries s’est dit : « je vais y aller un jour à la fois et on va faire du mieux qu’on peut. On va surtout arrêter d’essayer d’être partout. », ajoute-t-elle.

Cette façon de penser teinte aussi sa perception. C’est pourquoi elle a décidé d’investir son temps et son énergie sur certains projets plutôt que d’autres.

« J’ai trois projets d’albums que je mène en même temps, en plus de collaborations que j’ai ici et là. », mentionne-t-elle. 

Ce sont d’abord les artistes anglais qui l’ont influencé tels qu’Elton John, Bee Gees, Radiohead, mais aussi plusieurs artistes d’ici l’ont interpellé comme Louis-Jean Cormier, Pierre Lapointe, Ariane Moffatt, Daniel Bélanger, Harmonium, etc.  Des musiques d’ailleurs dans le monde ont aussi eu un impact sur elle.

« Cette année, j’ai vraiment plus appris au niveau du cadre de l’artisan pour prendre le temps de m’asseoir et composer. », confie-t-elle. Le public américain a pu entendre sa voix de sa version de To love Somebody entendue dans l’épisode de la série américaine Grey’s Anatomy.

Le public est invité à découvrir le spectacle La marée du loup au Théâtre Charland-Charland le 19 juin 2021. Pour plus d’information, on contacte la billetterie du Théâtre Hector-Charland au 450 589-9198 ou on visite le hector-charland.com. 

Pour tout savoir sur Beyries, rendez-vous au https://www.beyriesmusic.com/  

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