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26 octobre 2021

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Les organismes lanaudois lancent un cri du cœur pour un meilleur financement

Table régionale des organismes communautaires autonomes de Lanaudière

Financement

©Photo gracieuseté - Hebdo Rive Nord

Environ 160 représentants d’associations ont assisté à la conférence de la TROCL pour dénoncer un manque de financement général auprès des organismes communautaires autonomes.

Plusieurs organismes communautaires autonomes lanaudois décrient un manque important de financement. Lors d’une conférence virtuelle qui s’est déroulée le 25 octobre, des porte-paroles de quatre organismes ont communiqué l’importance de leurs interventions dans les différentes sphères de la société.

Pour souligner la campagne de mobilisation <@Ri>Engagez-vous pour le communautaire>@$p>, la Table régionale des organismes communautaires autonomes de Lanaudière (TROCL) a invité les représentants de 82 organismes pour assister à sa conférence. Après l’annonce d’un mini-budget provincial qui sera présenté en novembre, tous ont voulu envoyer un message au gouvernement du Québec pour l’inciter à mieux financer les organismes communautaires.

« Le gouvernement reconnaît, remercie et louange le travail quotidien des organismes communautaires autonomes. Il est maintenant temps qu’il passe aux actes », demande Pierre Lafontaine, président de la TROCL. Celui-ci ajoute que les organismes lanaudois auraient besoin de 36 millions de dollars pour parvenir à répondre adéquatement à la demande des bénéficiaires. Ce financement permettrait à la fois de donner de bons services, mais aussi de meilleures conditions et un salaire plus attrayant aux employés des organismes.

Une présence importante

Parmi les représentants, quatre ont pris la parole afin d’expliquer ce que leur organisme apportait comme soutien dans la communauté ainsi que l’impact qui s’en suivrait advenant la fermeture de l’association. Pour plusieurs, les employés ont une charge de travail importante et peinent à répondre aux besoins des bénéficiaires. Julie Tétreault, du Groupe d’Entraide en Toute Amitié de Berthierville, indique que le financement est grandement insuffisant et que l’organisme doit parfois « mendier » pour avoir accès aux moyens nécessaires. « Nous devons faire preuve de créativité afin de pouvoir répondre à tous les besoins. Nous devons faire des choix qui vont à l’encontre de nos valeurs faute de moyens. » Mme Tétreault termine en disant que 43 000 besoins de base par année ne pourraient être comblés pour des dizaines de familles et d’individus vivant dans la pauvreté si son organisme devait fermer ses portes.

Pour les groupes qui offrent du soutien plus personnalisé aux individus, la situation est la même. Jean-François Doucet, directeur du Centre ressource pour hommes du sud de Lanaudière, explique que le système de santé ne parvenant pas à répondre aux besoins des hommes lanaudois, plusieurs se tournent vers l’organisme. « Quand un homme demande de l’aide, il veut une réponse rapidement. Le communautaire peut répondre adéquatement et de façon humaine et rapide à ce genre de besoin », mentionne M. Doucet. Isabelle Bazinet, qui est intervenante communautaire pour le centre de femmes Avec des Elles, souligne que son organisme répond aussi rapidement aux besoins des femmes. Selon elle, grâce à un bon financement, les employés ne sont pas obligés de « gaspiller leur énergie pour courir après du financement ». Les deux représentants précisent que la fermeture de leur organisme aurait de graves conséquences sur le soutien apporté aux hommes et aux femmes. M. Doucet ajoute même que si aucun support n’est apporté aux hommes, des drames comme des épisodes de violence conjugale ou encore des homicides pourraient être en hausse.

Finalement, la coordonnatrice du Groupe Déclic, Solange Tougas, a également pris la parole. Son organisme, qui offre diverses formations en alphabétisation, a lui aussi besoin de financement. Mme Tougas, indique que ces ateliers aident des personnes de tous âges, allant de jeunes enfants à des immigrants voulant comprendre la culture québécoise en passant par des adultes désirant pratiquer leur lecture ou leur écriture. « Toutes les formations que nous offrons amènent les personnes à croire en elles. Elles ouvrent des portes », déclare la coordonnatrice. Elle termine en disant que si le Groupe Déclic devait fermer, près de 90 personnes, tous âges confondus, se retrouveraient sans ressources, créant un impact sur plusieurs partenaires du groupe, soit auprès des enseignants, mais aussi auprès des entreprises.

La TROCL soutient donc que le financement des organismes communautaires autonomes est urgent, précisant que près de 100 000 personnes dépendent de ces organismes dans Lanaudière. Elle espère que le gouvernement réfléchira à ce besoin d’ici l’énoncé économique prévue au mois de novembre.

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