L’organisme, qui existe depuis 2000 et qui dessert les MRC de L’Assomption et les Moulins, a pour mission « la défense des droits des personnes malentendantes devenues malentendantes et sourdes. C’est surtout de briser l’isolement. C’est de faire des activités. Informer les gens, référer ces personnes-là aux bons endroits quand ils se questionnent. » - Valérie Demers, coordonnatrice de l’Association des devenus sourds et malentendants du Québec (ADSMQAM)

En ce qui a trait aux services offerts par l’organisme, ce sont surtout des activités pour briser l’isolement et pour informer et sensibiliser les gens à l’audition. Cela peut se traduire notamment par des conférences avec des professionnels de l’audition.  

Le rôle de Mme Demers au sein de l’organisme est de recevoir les appels de la population et de référer les personnes aux bonnes ressources selon leurs besoins. Le rôle de Mme Morissette est de trouver et mettre en place des projets afin d’aider les personnes malentendantes à mieux vivre avec leur différence et à mieux les inclure dans la société.

Parmi ces projets, on peut retrouver l’atelier Quel âge ont vos oreilles, qui a pour but de sensibiliser et d’informer les jeunes et les personnes âgées sur la perte d’audition. Un nouveau projet sera également mis en place prochainement sous la forme d’ateliers dans les résidences pour personnes âgées. Dans le cadre de ce nouveau projet, une personne qualifiée dans le domaine de l’audition va informer les aînés sur la perte d’audition et sur les services offerts, explique Mme Morissette.  

Outre ces deux projets, l’association est aussi en train d’instaurer un nouveau programme de mentorat pour les personnes malentendantes inspiré d’un programme existant lancé par Audition Québec. Ce programme consiste à jumeler deux personnes malentendantes ensemble, une personne dite mentore qui s’est habituée à sa perte d’audition et une personne dite mentorée qui souhaite travailler sur des objectifs liés à sa perte d’audition. L’organisme tient actuellement un appel de candidatures afin de trouver des personnes qui souhaiteraient être des mentorées pour ce projet.

Des outils de communication adaptés

Il existe plusieurs outils de communication pour faciliter la vie quotidienne des personnes malentendantes. Cela peut être par exemple les aides de contrôle de l’environnement ou les chiens d’assistance à l’audition. Ce que l’on appelle les aides de contrôle de l’environnement se rapporte à la sonnette, le réveille-matin, le téléphone et l’alarme de feu qui sont reliés ensemble sur un module qui projette une lumière lorsque l’un de ces objets est actif pour avertir la personne malentendante.

La lecture labiale, c’est-à-dire de se placer devant la personne malentendante quand on lui parle pour que cette dernière voie bien la bouche et le visage et puisse lire sur les lèvres, est un très bon outil de communication, selon Mme Demers. Mme Morissette ajoute que de s’afficher clairement en tant que personne malentendante aux autres favorise une meilleure communication.

La pandémie a apporté une difficulté au niveau de la lecture labiale avec le port du masque qui empêchait les personnes malentendantes de lire sur les lèvres. Les masques avec une fenêtre ont permis de meilleures interactions, mais ils bloquent tout de même le son et rendent difficile la lecture labiale. Les échanges virtuels en vidéo ont eu l’effet inverse.