Ce sera le dernier tour de piste pour ce spectacle qui a fait beaucoup de chemin partout à travers le Québec dans les dernières années. À cette occasion, il sera filmé afin d’être diffusé dans un documentaire qu’on pourra retrouver sur les ondes de Télé-Québec.

Magtogoek ou Le chemin qui marche nous transporte en voyage à travers le Québec, dans une ambiance de cours d’histoire mêlé d’anecdotes humoristiques. L’humoriste fait un parallèle entre son cheminement en tant qu’immigrant arrivé au Québec en 1991 et le parcours des explorateurs qui ont été les premiers à foulé le sol québécois.

« Magtogoek, c’est le nom que les Algonquins au fleuve Saint-Laurent avant l’arrivée de Jacques-Cartier. Magtogoek signifie le chemin qui marche. Comme je viens de l’univers de l’océanographie (j’ai fait mon doctorat en océanographie à l’Université du Québec à Rimouski), je voulais vraiment faire ce spectacle autour du fleuve. C’est une croisière sur le Saint-Laurent où on arrête à des endroits précis et je raconte des anecdotes humoristiques mais aussi historiques aux gens qui tournent autour de l’eau et des explorateurs comme Jacques-Cartier, Jean Cabot, Samuel de Champlain. On arrête à Rimouski, à Gaspé, à Tadoussac, à Trois-Rivières, à Québec, à Montréal. C’est une croisière humoristique qui touche le cœur, dilate la rate et stimule l’esprit. »

Dans ce spectacle, on retrouve plusieurs thèmes tels que l’histoire, le fleuve Saint-Laurent, l’eau, les rencontres et les mélanges de culture, la nordicité, l’hiver et la nécessité des immigrants de demander de l’aide aux gens de leur terre d’accueil afin qu’ils puissent les guider sur ce nouveau chemin.

Comme pour ses précédents spectacles, celui-ci se raconte comme une histoire ; il y a une continuité et une logique entre les anecdotes racontées.

D’enseignant à humoriste

On pourrait penser qu’une carrière d’enseignant n’a aucun rapport avec une carrière d’humoriste, mais l’humoriste Boucar Diouf nous prouve le contraire.

Il aborde plusieurs sujets divers dans ses spectacles, mais qui ont toujours ces points en commun : ils ont un côté scientifique, illustrent sa curiosité intellectuelle et sont expliqués comme lorsqu’un enseignant donne un cours à ses élèves.

« Avant j’étais enseignant. J’ai enseigné pendant huit à l’Université du Québec à Rimouski avant d’arriver dans les médias. Quand j’ai voulu faire des spectacles d’humour, je m’ennuyais de la science et de la connaissance scientifique. J’ai donc décidé que sur scène c’est ça que je voulais faire maintenant. Mes sujets de spectacles, c’est toujours un sujet scientifique auquel j’intègre des anecdotes. »

Le côté plus difficile dans l’écriture de ses spectacles concerne cet aspect scientifique. C’est un gros travail de réflexion pour essayer de trouver une manière de présenter ces sujets un peu plus sérieux et complexes pour qu’ils soient plus légers, plus compréhensibles et plus amusant pour le public. Il réussi tout de même à le faire avec brio en s’aidant de son expérience comme enseignant.