23 mai 2022

Pierre Chartier - pchartier@medialo.ca

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©Photo Hebdo Rive Nord-Pierre Chartier

La sergente Mylaine Parenteau et le directeur du Service de police de L’Assomption/Saint-Sulpice Stéphane Gianetto.

Mylaine Parenteau travaille au Service de police de L’Assomption/Saint-Sulpice depuis les 17 dernières années. Elle a occupé les postes de patrouilleuse, sergent de relève et, aujourd’hui, elle est une personne ressource en matière de violence conjugale et familiale. Elle est dégagée de son travail de sergente pour s’occuper à temps plein de ce projet qu’elle trouve fabuleux. «On a eu ce poste-là, car nous avons présenté un projet en cette matière au gouvernement qui a accepté le tout. Ce programme est en lien avec le plan d‘action 2018-2023 du gouvernement du Québec. Beaucoup de corps de police ont eu des subventions. Dernièrement, je me suis rendue à l’École de police de Nicolet et nous avons eu une présentation sur les meilleures pratiques [pour contrer] sur la violence conjugale, c’était super intéressant. Je suis très heureuse d’avoir obtenu le mandat de réaliser ce poste. C’est un sujet qui me tient à cœur énormément et je voulais le faire. J’ai présenté mon projet, il a été retenu et avec ma vision on va faire quelque chose de bien», d’ajouter la policière.

Un projet important

Le mandat est énorme et la tâche sera lourde pour la policière de L’Assomption. Le projet va traiter en gros les demandes des victimes, mais il va aussi toucher les suspects, volet qui intéresse au plus haut point madame Parenteau, ce qui va lui permettre de travailler en amont avant que les conflits deviennent de la violence conjugale. À titre d’exemple, une chicane avec de la violence verbale. La policière explique qu’avec son projet elle va pouvoir pousser plus loin l’enquête pour contrer le phénomène de violence conjugale qui aurait pu être engendrée à la suite de cette chicane.

Ce projet est important dans la Ville de L’Assomption bien que la violence conjugale se retrouve partout sur le territoire québécois. La pandémie de la COVID-19 a exacerbé ce phénomène y compris dans le secteur de L’Assomption. «La COVID-19 a augmenté les problèmes. Les gens ont dû apprendre à travailler ensemble à gérer les enfants et, dans certains cas, si le couple était terminé, les gens ne pouvaient plus sortir et la situation ne s’est pas améliorée. Ce n’est pas pire, ici qu’ailleurs, mais le phénomène existe aussi», d’ajouter Mylaine Parenteau.

De plus, la policière va greffer à son programme d’intervention un volet scolaire pour les jeunes du secondaire. Elle s’occupera aussi du volet du bracelet anti-rapprochement (BAR) qui entrera en vigueur sous peu à L’Assomption. Au cours des mois à venir, il y a donc beaucoup de pain sur la planche pour cette policière qui espère grandement que le projet sera reconduit pour les prochaines années.