Exo en action pour contrer la pénurie de chauffeurs d’autobus

Transport collectif

©Depositphotos - Hebdo Rive Nord

La pénurie de main-d’œuvre, qui ne semble épargner personne, sévit aussi chez exo. Néanmoins, de nombreuses actions sont déployées pour y faire face.

Un an après avoir déployé une cellule d’action dédiée à la lutte aux effets défavorables de la pénurie de main-d’œuvre dans le domaine du transport collectif, exo et ses partenaires font le bilan des mesures déployées et à venir pour assurer le maintien d’une offre de service de transport fiable et de qualité.

De natures diverses, les recommandations issues des travaux de la cellule proposent des solutions concrètes pour contrer le déficit notable en ressources humaines qui sévit chez exo, à l’instar de la plupart des autres fournisseurs de services en transport dans la province.

Plus concrètement, le plan d’action se résume par neuf recommandations que voici :

Réaménager les horaires
Ajuster les temps de battement
Étendre le concept de bancs et de « bassin » de réserve de chauffeurs disponibles
Étudier les projets pilotes sur les nouveaux modes de mobilité
Positionner les fournisseurs de transport d’exo comme employeurs de choix
Retenir les travailleurs expérimentés
Attirer et recruter des jeunes
Reconnaître les compétences des travailleurs étrangers
Faciliter le parcours de formation en centre et en entreprise

Déclaration commune

Ces recommandations découlent de la déclaration commune adoptée par les membres de la cellule d’action. Fondée et dirigée par exo, celle-ci est composé de cinq maires et mairesses du territoire desservi ainsi que de représentants de la direction de trois fournisseurs de service par autobus et par taxi, de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), de l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ), du Centre de formation en transport routier de Saint-Jérôme (CFTR), de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), ainsi que de Trajectoire Québec.

« Le transport collectif est au cœur du développement économique durable de nos communautés. Le transport collectif, c’est non seulement une priorité, mais c’est une nécessité pour occuper notre territoire durablement, faire face aux changements climatiques et construire une économie résiliente. La pénurie de main-d’œuvre touche l’ensemble des secteurs de notre économie, et le transport collectif ne fait pas exception, affectant tout particulièrement exo. C’est pourquoi nous avons formé une cellule d’action pour identifier des solutions face à l’enjeu de la pénurie de main-d'œuvre », peut-on notamment y lire.

Des actions au banc d’essais

Déjà cet automne, plusieurs mesures sont testées sur de petits territoires. Selon les résultats, celles-ci seront étendues à d’autres secteurs éventuellement. Notamment, exo a travaillé avec ses fournisseurs de service dans le secteur Laurentides pour réviser les assignations-véhicule afin de créer des blocs de travail plus intéressants pour leurs chauffeurs, ce qui permet de favoriser leur rétention.

L’obligation de prévoir une banque de chauffeurs de réserve a également été introduite dans tous les nouveaux contrats pour que l’absence imprévue d’un chauffeur le matin même puisse être comblée.

Dans le secteur, exo a intégré plusieurs pistes de solutions identifiées par la cellule d’action dans la planification des horaires d’automne du secteur L’Assomption, particulièrement touché par la pénurie de main-d’œuvre. Par exemple, les temps de battement entre les voyages ont été revus et des tracés ont été repensés pour offrir des trajets plus directs et moins longs, qui permettent de réduire le nombre de chauffeurs nécessaires. Ces mesures permettront aux transporteurs d’offrir des conditions de travail propices à la rétention et à l’attraction des chauffeurs tout en améliorant la fiabilité du service.

Ces mesures dont la cellule d’action attend des résultats favorables ont pu être mises en œuvre à coût nul.

« L’objectif des mesures identifiées est de transporter avec prévisibilité et efficacité nos usagers, en ayant un nombre suffisant de chauffeurs pour fournir le service planifié à l’horaire. Une bonne partie des mesures visent donc à améliorer l’attractivité du métier de chauffeur d’autobus pour attirer et garder plus de chauffeurs chez nos fournisseurs de transport, c’est le nerf de la guerre », a déclaré Sylvain Yelle, directeur général d’exo, satisfait des efforts mis en commun pour atténuer la problématique dans la dernière année.

Outre l’élargissement des mesures fructueuses à de nouveaux secteurs, plusieurs nouvelles actions seront mises en œuvre dans les mois à venir. Notons entre autres certaines pistes d’actions, résultant des échanges avec la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ), afin de réduire le temps d’attente avant l’obtention des permis, notamment pour les chauffeurs potentiels issus de l’immigration et pour favoriser l’intégration des jeunes chauffeurs.

Commentaires