16 mai 2025

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

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©Photo gracieuseté

Alexandre Moreau est l’un des 12 participants au Programme de stage parlementaire 2025-2026.

En plus de l’expérience immersive unique qu’il vivra sur la Colline, Alexandre Moreau se voit octroyer une bourse de 35 000 $ pour subvenir à ses besoins durant le Programme. Au terme de l’expérience, il recevra également un certificat d’études supérieures en administration publique de l’Université d’Ottawa.

« Ça fait 3 ans que je navigue dans le milieu de l’enseignement secondaire et collégial et je trouve que c’est un beau métier, mais en même temps, ça reste très théorique », explique d’emblée Alexandre Moreau, lors d’un entretien en visioconférence avec l’Hebdo Rive Nord. Passionné de politique, le jeune enseignant de 24 ans mentionne avoir complété un baccalauréat en analyse politique et être en voie de terminer une maîtrise, également en science politique.

Vivre la politique

Mais au-delà de ce qui peut être appris sur les bancs d’école, Alexandre Moreau a cette soif de voir, de vivre, de découvrir. Il se trouvait justement en terrain de recherche à Barcelone dans le cadre de son projet de mémoire au moment de commenter sa sélection au prestigieux programme.

« [À l’école,] je ne peux pas voir de mes propres yeux ce qui se passe; c'est quoi la politique active ? Donc, pour moi, c'est un peu de voir ça, d’aller dans le concret, dans la pratique, de pouvoir assister aux travaux de différents députés », poursuit-il.

Durant son séjour à Ottawa, M. Moreau sera appelé à suivre un député du gouvernement, puis un député d’un parti d’opposition. Auprès d’eux, il aura le mandat d’accomplir une variété de tâches lui permettant de se familiariser avec le travail de député et de découvrir le fonctionnement de la démocratie canadienne.  

Il pourra notamment expérimenter la rédaction de discours, la recherche et la préparation de notes d’information, la rédaction de questions pour la période des questions et le soutien au travail de leurs députés au sein des comités. Il pourrait également se rendre dans les circonscriptions de ses députés attitrés pour observer le travail de la représentation au niveau local.

©Photo archives

Au cours de ses 10 mois à Ottawa, Alexandre Moreau travaillera aux côtés d'un député du gouvernement, puis d'un député de l'opposition.

Voyages d’études législatifs

En cours d’années, les stagiaires effectueront aussi des voyages d’études dans d’autres assemblées législatives au Canada et à l’étranger; un aspect du stage qui intéresse particulièrement le futur stagiaire, impatient de s’inspirer des différentes pratiques en matière de politique « Je trouve ça super pertinent de pouvoir voir ce qui se passe ailleurs, puis comment on peut dialoguer avec les autres personnes dans les autres législatures », raconte celui qui est d’avis qu’on peut faire mieux au Canada.

Un voyage planifié à Washington DC stimule particulièrement son intérêt : « Avec un environnement politique un peu instable en ce moment, pour moi, c'est vraiment ça d’avoir une vue plus d'ensemble sur la vie politique canadienne; le concret, ce qu’est la démocratie canadienne, ce qu'on veut représenter avec cet idéal politique? »

Alexandre Moreau devra finalement identifier un sujet lié au Parlement, au fédéralisme ou à la politique fédérale sur lequel il souhaite approfondir dans le cadre de son projet de recherche. Bien qu’il n’ait pas encore d’idée fixe quant à la nature de celui-ci, M. Moreau laisse savoir qu’il s’intéresse beaucoup à la participation citoyenne.

Enrichir son bagage

Autre fait intéressant : « c'est nous qui faisons la sélection finale », indique avec enthousiasme Alexandre Moreau quant à l’identité des députés avec lesquels chaque stagiaire sera jumelé. Précisons-le, il s’agit d’un stage non partisan. Cependant, l’enseignant voit une grande pertinence dans ce processus : « par exemple, moi je m'intéresse beaucoup aux enjeux de participation citoyenne et de relations internationales, et bien, j'essaie de trouver quelqu'un qui [rejoint] un peu mes intérêts. » En début de parcours, donc, M. Moreau aura la chance d'interroger tous les députés ayant manifesté leur intérêt pour recevoir un stagiaire parlementaire, soit généralement entre 60 et 70 élus.

L’avenir politique : pas dans ses plans

À savoir si cette expérience a pour but de nourrir d’éventuelles visées politiques, M. Moreau répond : « concrètement, court moyen terme, non. Je ne ferme pas la porte à cette vie, on va dire, politique active, mais je pense qu'il y a plusieurs moyens de s'impliquer dans la vie citoyenne. »

Dans les faits, l’enseignant indique qu’il cherche avant tout à se sentir utile pour la société. Il voit d’ailleurs dans l’éducation une belle manière de s’impliquer socialement et l’ajout de ce stage à son arc servira selon lui sa volonté d’éveiller les jeunes à la politique et de les inspirer à oser sortir de leur zone de confort.