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Retour21 mai 2025
Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca
Québec confirme 6,3 M$ d’investissements à Saint-Sulpice
Infrastructure

©Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau
Pascale Déry, députée de Repentigny; Steve Mador, maire de Saint-Sulpice; et Patrick Bilodeau, directeur du Service d’incendie.
Le projet était annoncé depuis décembre 2022. Après un tumultueux parcours de près de trois ans pour sa concrétisation, la municipalité de Saint-Sulpice peut enfin pousser un soupir de soulagement, puisque les travaux de construction de son nouvel hôtel de ville et de sa caserne débutent enfin. Une pelletée de terre avait lieu le 16 mai dernier.
En effet, la députée de Repentigny, Pascale Déry, était de passage à Saint-Sulpice, au nom de la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, afin de marquer le coup d’envoi de ce chantier d’envergure pour la petite municipalité.
Du même coup, la députée a annoncé la contribution du gouvernement provincial pour la réalisation de ce projet. Celle-ci s’élève à 6 305 010 $. Cette aide financière est octroyée par le biais du Programme d'amélioration et de construction d'infrastructures municipales (PRACIM). La municipalité de Saint-Sulpice a par ailleurs pu toucher certaines bonifications s’ajoutant au taux de base; la première de 8% grâce à son choix d’utiliser le bois comme structure principale et la deuxième de l’ordre de 5 %, accordée aux municipalités de 5 000 habitants et moins.
Un projet nécessaire
« Quand on dit qu’il y a des infrastructures qui tombent en ruine, celle-ci c’était vraiment l’exemple le plus concret », a déclaré Mme Déry, en allocution, citant au passage la présence d’odeurs et de moisissures dans le bâtiment aujourd’hui détruit.
« Quand je suis arrivée durant la campagne électorale [en 2022], c’est là que j’ai vu l’ampleur des besoins qu’il y avait, a poursuivi la députée, en entrevue avec l’Hebdo Rive Nord. La ville de Saint-Sulpice avait besoin de nous; avait besoin de soutien. Cela dit, ils se sont bien organisés; ils ont présenté un beau projet qui cadrait dans le programme du PRACIM de ma collègue Andrée Laforest. »
Le travail soutenu de nombreux acteurs dans ce dossier, a-t-elle également souligné, a permis de « dégager des sommes très importantes » pour ce projet nécessaire, qui permettront ultimement à la municipalité d’offrir de meilleurs services à la population.
Une page d’histoire se tourne
Pour le maire de Saint-Sulpice, Steve Mador, cette pelletée de terre symbolique ne représentait rien de moins qu’un tournant historique pour la municipalité. « La caserne qu’on avait manquait d’amour et n’était plus aux normes. Ça nous prenait une caserne à Saint-Sulpice pour maintenir le service. Notre hôtel de ville ne manquait pas seulement d’amour; il était rendu en fin de vie. On s’entend qu’un hôtel de ville à l’intérieur d’une municipalité, c’est le cœur de notre démocratie », a-t-il affirmé dans l’objectif de démontrer toute l’importance de ce projet pour la communauté sulpicienne.
Une dette à long terme
Par ailleurs, selon les plus récentes estimations, les coûts totaux du projet s’élèveraient à 9,7 M$. En soustrayant la subvention annoncée par le gouvernement du Québec, il en coûterait quelque 3,4 M$ à la municipalité. « Il nous reste quelques vérifications à faire. Il y a des sommes qu’on a, ou qu’on va recevoir, qui vont peut-être réussir à atténuer un peu l’impact » a précisé M. Mador, assurant que le possible serait fait pour minimiser les effets sur le compte de taxes des contribuables. Déjà, lors de la séance ordinaire du 5 mai, le conseil municipal a résolu de répartir l’emprunt relatif à ce projet sur une période de 40 ans, plutôt que 25 ans.

©Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau
Les membres du conseil municipal se sont réjouis de cette étape importante vers la concrétisation du projet.
Rappelons-le, l’hôtel de ville abritera les bureaux administratifs, les archives municipales, une salle de conférence et la salle du conseil. Ces deux derniers espaces seront rendus disponibles à la population pour la tenue de rassemblements divers.
De son côté, la caserne adjacente sera dotée d’un garage avec deux portes, d’une pièce de décontamination incluant vestiaires et douches, d’un dortoir tenant également lieu d’espace de formation et d’une cuisinette.
Un projet plus que bienvenu chez les pompiers
À l’instar des employés municipaux, les pompiers volontaires à l’emploi du Service d’incendie de Saint-Sulpice ne disposaient plus d’un milieu de travail adéquat. Ainsi, l’annonce de la construction d’une toute nouvelle caserne a été accueillie avec engouement. Ayant fait face à d’importants enjeux de recrutement au cours des dernières années, le chef des opérations, Stéphane Archambault, mentionne avoir déjà ressenti les effets positifs de ce projet en devenir. « Dans la dernière année, on a eu un regain d’énergie au sein de notre équipe. Nous avons beaucoup de pompiers qui sont rentrés présentement sur la vague du « on va avoir une nouvelle caserne ! », se réjouit-il.
Et, de fait, les équipes bénéficieront de plus de confort. À titre d’exemple, M. Archambault mentionne qu’en situation de garde, lors d’événements météorologiques entre autres, les pompiers ne disposent actuellement que de petits matelas de fortune, installés dans la salle de conférence, pour se reposer. « Maintenant, quand on sera appelé à faire des 24 h, on va avoir un espace-dortoir. »
À terme, ce nouveau bâtiment optimisera le fonctionnement du service, notamment grâce à la proximité qui sera créée avec les citoyens, poursuit le chef des opérations : « Beaucoup de personnes ne savent pas qu’on a une caserne présentement à Saint-Sulpice, c’est dommage. Avec la nouvelle localisation, on est vraiment centralisé pour le déploiement et la mise en œuvre du service, qui va être grandement amélioré. »
L’hôtel de ville et la caserne de Saint-Sulpice devraient être inaugurés d’ici un an, soit au début de l’été 2026.
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