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Projet d’agrandissement : L’hôpital Pierre-Le Gardeur vise une certification environnementale

  • Publié le 18 juin 2025 (Mis à jour le 18 juin 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Mathieu Hébert, chargé de projet immobilier pour le projet d'agrandissement de l'hôpital Pierre-Le Gardeur au CISSS de Lanaudière. (Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau)
Mathieu Hébert, chargé de projet immobilier pour le projet d’agrandissement de l’hôpital Pierre-Le Gardeur au CISSS de Lanaudière. (Photo Médialo – Marie-Christine Gaudreau)

Il y a plusieurs années se mettait en branle un chantier d’envergure; celui de l’agrandissement de l’hôpital Pierre-Le Gardeur. Estimé à 549,6 M$ et permettant l’ajout de 246 lits, le mégaprojet se concrétise peu à peu à l’œil du public. Mathieu Hébert, chargé de projet immobilier, accueillait récemment l’Hebdo Rive Nord sur le chantier afin de discuter développement durable; l’envers caché du décor. Car, au-delà de la poussière et du bruit, ont aussi germé des initiatives environnementales innovantes.

D’ores et déjà, il faut savoir que le projet piloté par la Société québécoise des infrastructures (SQI) aspire à l’obtention d’une certification LEED Argent. Signifiant « Leadership in Energy and Environmental Design », cette certification existe dans le but d’encourager la conception et la construction de bâtiments qui réduisent leur impact environnemental.

Pour atteindre l’objectif fixé, le projet doit cumuler des points par la mise en place de différentes initiatives contribuant par exemple à la réduction des émissions de carbone ou encore à la conservation des ressources. « La volonté, c’est d’améliorer nos infrastructures; de s’en aller dans la bonne direction pour le développement durable », explique d’emblée Mathieu Hébert, qui veille au bon déroulement du projet sur le terrain depuis 2020.

Du béton vert ?

Un exemple intéressant des efforts déployés pour se démarquer sur le plan environnemental consiste à l’utilisation d’un béton « vert », qu’on peut également appeler « béton verre », pour l’aménagement du nouveau stationnement plateau destiné aux usagers à mobilité réduite, aux abords de l’entrée principale. Selon M. Hébert, l’agrandissement de l’hôpital Pierre-Le Gardeur est l’un des premiers projets institutionnels au Québec à intégrer ce type d’infrastructure.

« Avec le verre qui est incorporé sous forme de poussière dans le béton, on vient remplacer une partie du ciment, décrit le chargé de projet. […] Le côté vraiment avantageux de ce béton-là, c’est la réduction des gaz à effet de serre, à cause de la matière première utilisée. Dans ce cas-ci, on a permis de réduire d’environ 24 % les émissions. » Selon la SQI, cela représente plus de 100 tonnes de GES. On explique notamment cette économie par le caractère moins énergivore du broyage du verre, comparativement à la production du ciment.

De plus, M. Hébert souligne que le béton vert bénéficie d’une durée de vie beaucoup plus grande que le béton standard. « On passe de 40 ans à environ 75 ans selon les analyses de cycle de vie qui ont été faites. »

Au centre de cette vue globale de l’hôpital en date du mois de mai, on peut apercevoir le stationnement plateau conçu de béton vert.
(Photo gracieuseté – CISSS de Lanaudière)

La géothermie : une énergie propre et renouvelable

À quelques pas, l’élément qui marque sans doute le plus l’imaginaire de la population environnante s’élève vers le ciel. La tour de 12 étages qui accueillera notamment la pharmacie, la psychiatrie, la néonatalogie, l’endoscopie et l’unité coronarienne dans le nouveau bloc D doit être livrée d’ici le début 2026. En apparence ordinaire, cette tour fera bien plus que de maximiser l’espace dédié aux soins au cœur de l’hôpital. Elle viendra redéfinir la manière de consommer l’énergie dans cet établissement du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière.

En effet, sous l’imposant prolongement du centre hospitalier est enfoui un système de géothermie dont les objectifs seront de réduire la consommation d’énergie associée au chauffage et au refroidissement; la demande d’énergie en période de pointe; et la production de gaz à effet de serre.

« On utilise un grand réseau de conduits souterrains et de puits verticaux dans le sol où le liquide caloporteur, comme le glycol dans ce cas-ci, circule et va venir chercher la chaleur du sol. À l’aide de ce qu’on appelle des pompes thermiques, on vient capter cette chaleur pour réchauffer l’air dans la bâtisse en hiver ou refroidir en été », vulgarise Mathieu Hébert.

Un système de géothermie utilisera la chaleur souterraine pour réguler la température à l’intérieur de la tour.
(Photo gracieuseté – CISSS de Lanaudière)

Des économies certaines

Si les économies réelles tant en termes de ressources énergétiques que financières demeurent à être observées dans les années futures, la SQI est à même d’affirmer que « la performance associée aux mesures implantées au projet permettra d’avoir une économie considérable ».

Plusieurs autres éléments du projet viendront d’ailleurs appuyer cette vision durable pour le futur de l’hôpital Pierre-Le Gardeur. Notons entre autres l’ajout d’îlots de verdure et d’un jardin urbain à même le stationnement des visiteurs, l’ajout de bornes de recharge pour véhicules électriques, l’intégration d’un abri à vélo sécurisé pour encourager les déplacements actifs, la transplantation d’une cinquantaine d’arbres matures récupérés sur le site du chantier du bloc D et le choix d’équipement de plomberie à faible consommation d’eau.

 

Une cinquantaine d’arbres matures ont été déplacés du chantier avant le début des travaux. Ceux-ci ont été transplantés à d’autres endroits sur le terrain de l’hôpital. (Photo gracieuseté – CISSS de Lanaudière)

 

La livraison complète du projet, incluant de multiples réaménagements intérieurs, est prévue pour mars 2028.

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