Guy Tremblay concrétise un rêve en publiant son premier roman

Publié le 4 août 2025
Lecture : 3 minutes

Marie-Christine Gaudreau

Partagez sur Facebook Partagez sur Twitter Partagez sur LinkedIn

Depuis bien longtemps, on disait au Repentignois Guy Tremblay qu’il avait une belle plume. Et l’idée d’écrire une histoire sortie de son imaginaire vivait bel et bien en lui. Mais, entre les obligations professionnelles et familiales, le projet d’écriture n’en est réellement devenu un qu’après le départ à la retraite du policier. « La débâcle », son premier roman, est parue ce printemps.

« C’est un projet que j’avais mis en veilleuse depuis toujours. Puis, est arrivée la retraite au début de la Covid, alors j’ai décidé de tenter ma chance. Mais, je n’avais aucune idée sur mon potentiel ou sur la qualité de ce que je pouvais produire », explique Guy Tremblay, en entrevue avec l’Hebdo Rive Nord.

Inspiré de son vécu

Pour mettre toutes les chances de son côté, l’auteur a choisi d’écrire sur un sujet qu’il connaissait bien; le milieu policier et l’univers judiciaire. Son récit ne se résume pas à cela, prévient-il toutefois : « Ce n’est pas une intrigue policière que les gens vont lire. C’est orienté vers les sentiments d’un individu qui vit un deuil, qui ne sait pas comment réagir et qui s’y prend bien mal ».

En effet, la trame de fond du roman est née d’une expérience personnelle vécue par Guy Tremblay en 2022. Alors qu’il a accompagné sa belle-mère dans ses derniers moments de vie à l’hôpital, l’ancien policier s’est demandé : « comment réagit-on quand la moitié de nous disparaît ? » Témoin de l’intensité des émotions vécues par son beau-père après la perte de sa conjointe des 55 dernières années, Guy Tremblay a tâché de s’imaginer vivre un tel drame. Que ferait-il des mille et un projets laissés en suspens, s’il se retrouvait seul, sans sa douce, du jour au lendemain ?

De cette prémisse, l’auteur a pensé aux façons dont un jeune retraité de la police, tout comme lui, pourrait composer avec la douleur d’un deuil. « J’ai décidé de faire mal réagir le personnage principal », révèle-t-il, pour donner sa raison d’être à l’univers policier entourant le personnage. C’est ainsi que l’ex-agent de la paix se transforme en un justicier dont la tristesse alimente une rage nouvelle envers le monde criminel. De cette noirceur émergeront plus tard l’espoir et la résilience, tient-il à rassurer.

La débâcle se trouve sur les tablettes des librairies depuis quelques mois et Guy Tremblay se dit très heureux d’avoir osé. Les commentaires qu’il reçoit sont réjouissants et son livre a même déjà dû aller en réimpression. « Le plus beau compliment qu’on m’a fait, c’est de me dire que c’est un roman accessible, dont le rythme est parfait et qui donne envie de la lecture à des gens qui ne lisent pas beaucoup », rapporte Guy Tremblay.

Guy Tremblay et Daniel Touchette au salon du livre de Québec le printemps dernier. (Photo gracieuseté)

Une suite à venir pour l’hiver

Par ailleurs, son ami et ancien collègue, Daniel Touchette, également auteur, a été si charmé par son écriture, qu’il a demandé à Guy Tremblay qu’ils écrivent ensemble une suite qui mettrait en commun leurs deux univers. Le projet s’est concrétisé et les lecteurs pourront mettre la main sur La Traque aux environs de la fin d’année 2025 ou du début de 2026. « J’étais un peu sceptique, admet Guy Tremblay. J’appréciais beaucoup d’avoir une pleine liberté dans ce que je faisais et je n’étais pas sûr de vouloir travailler en équipe dans un projet d’écriture. Finalement ç’a été une très belle démarche. » Dans La Traque, les enquêteurs chevronnés issus de l’univers de Touchette se mettront à la poursuite du personnage de Tremblay, sombré dans la criminalité.

Autrement, Guy Tremblay prévoit poursuivre sa deuxième carrière d’auteur. Si l’inspiration et l’intérêt des lecteurs demeurent au rendez-vous, il aimerait proposer au public un nouveau récit chaque année.