Le peintre Jimmy Perron marche dans les traces de Marc-Aurèle Fortin

Jimmy Perron posant devant sa toile favorite de l’exposition. 
(Photo Médialo – Marie-Christine Gaudreau)
Jimmy Perron posant devant sa toile favorite de l’exposition. (Photo Médialo – Marie-Christine Gaudreau)

L’exposition Identités paysagères se poursuit jusqu’au 28 septembre au Centre d’art Diane-Dufresne de Repentigny et l’Hebdo Rive Nord vous présente le troisième des quatre artistes à apporter son point de vue sur l’art paysagiste et la transformation du territoire. À travers des œuvres exclusives et d’autres créations existantes, le peintre Jimmy Perron fait l’exercice de se glisser dans les souliers de Marc-Aurèle Fortin.

« Marc-Aurèle c’était un outsider, une espèce de loup solitaire », interprète Jimmy Perron. « C’était quelqu’un qui était très solitaire et peut-être très différent à l’époque. Je pense qu’il avait un désir de s’intégrer complètement dans la nature en la peignant tout le temps », articule-t-il sa pensée. Avec ces réflexions en tête, le peintre originaire de L’Isle-aux-Coudres a puisé son inspiration pour ce projet dans un thème abondamment exploité par Fortin : les arbres.

La nature comme moteur de création

Perron a notamment créé, expressément pour Identités paysagères, une série de huit portraits de la canopée, c’est-à-dire, différentes vues de la cime des arbres. À l’aide de peinture en aérosol, de pochoirs qu’il a lui-même conçus et de végétaux amassés aux abords de son atelier, Jimmy Perron revisite la notion de paysage, un thème qu’il avait déjà l’habitude d’exploiter, en hommage à Marc-Aurèle Fortin.

En fait, pour le peintre, la nature est à la création, ce qu’est l’air à l’homme pour respirer; primordiale. Ainsi, la démarche créative de Jimmy Perron s’inscrivait bien dans l’esprit de l’exposition, honorant l’amoureux de la nature qu’était Marc-Aurèle Fortin.

Huit portraits inspirés du thème des arbres, largement exploré par Marc-Aurèle Fortin. (Photo Médialo – Marie-Christine Gaudreau)

« Marc-Aurèle a un parcours de peintre paysager tout à fait romanesque. Je l’ai toujours comparé à une espèce de Van Gogh québécois. Il a abordé le paysage d’une manière très personnelle », confie Jimmy Perron, sur son appréciation de l’œuvre d’un artiste qui a marqué le paysage culturel québécois. Sans se proclamer grand admirateur de l’œuvre intégrale de Fortin, Perron reconnaît le talent et l’impact de l’artiste pour la culture au Québec. « Il a fait des tableaux excellents qui ont marqué l’histoire. Il s’inscrit dans cette lignée de peintres paysagers qu’on avait dans Charlevoix aussi », dit celui qui avoue avoir été particulièrement inspiré par des paysagistes comme René Richard ou Clarence Gagnon; des incontournables à son sens.

Ces deux tableaux ont été créés par Perron comme un hommage au legs de Marc-Aurèle Fortin pour la culture québécoise.  (Photo Médialo – Marie-Christine Gaudreau)

Quête de liberté

De manière générale, Perron estime qu’il soit essentiel de se rappeler de nos artistes : « ça cimente notre identité ». Dans le cas de Marc-Aurèle Fortin, c’est la recherche de liberté qui transcende ses œuvres qu’il a voulu mettre en valeur et traduire dans ses propres peintures créées pour l’exposition.

Les visiteurs pourront notamment découvrir à Repentigny, les deux pièces centrales de l’hommage que Jimmy Perron a souhaité livrer à Marc-Aurèle Fortin. La première représente un petit village niché sous de grands arbres, dans lequel se pointe un loup; animal symbolisant Fortin aux yeux de Perron.

Le second tableau-hommage, le préféré de l’artiste, met encore une fois en vedette les loups, mais cette fois-ci dans une forêt déracinée, qui se serait envolée dans le ciel. « Les loups sont là-dedans avec un effet de réverbération, une espèce de vibration. Ils vibrent au même rythme que la forêt », conclut le peintre.

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