Quand l’art de combattre coule dans les veines

Depuis tout-petits, le sport occupe une place prépondérante dans la vie de Teodor et Damian Ursu, deux jeunes Repentignois. D’entre tous, c’est toutefois le judo, qu’ils pratiquent depuis l’âge de 4 ans, qui les motive à se dépasser à l’entraînement, comme au combat.

« Ce que j’aime du judo c’est l’action de me battre. Ce que je trouve différent, comparé aux autres sports de combat, c’est qu’il y a certaines techniques vraiment impressionnantes. Quand tu vois les gens revoler dans les airs; c’est ça que j’aime ! J’aime aussi quand ça va vite », mentionne Teodor Ursu. Le jeune homme de 14 ans s’entraîne avec son frère Damian, 12 ans, au Club de judo St-Paul l’Ermite.

C’est leur père, lui-même amateur de sports de combat dans sa jeunesse, qui les a initiés très tôt au judo, mais sans s’y limiter. En effet, les garçons ont également eu l’opportunité de toucher au patinage artistique, à la natation, au soccer et au volley-ball. Cependant, les pommes n’étant tombées guère loin de l’arbre, les fils Ursu ont eu le coup de foudre pour l’art du combat.

Depuis, ils se consacrent pleinement au judo, une discipline dans laquelle ils trouvent leur épanouissement, mais aussi de belles réussites. Cet hiver, les frères ont notamment eu la chance de se qualifier pour les Jeux du Québec à Sherbrooke; une expérience qu’ils ont éprouvé beaucoup de plaisir à vivre ensemble. L’aîné, Teodor, en est même ressorti avec une médaille de bronze; un moment qu’il n’est pas près d’oublier.

Damian Ursu aime avoir le sentiment de donner le 100 % de lui-même chaque fois qu’il combat.

Esprit sportif

Bien humblement, ce ne sont pas tant les victoires au combat qui ont marqué le jeune homme, mais bien l’esprit de groupe qui s’est forgé entre les jeunes compétiteurs. « Je ne trouve pas que ç’a été plus difficile [les Jeux]. Ç’a été à peu près comme toutes les compétitions, mais l’expérience je trouve qu’elle était différente parce qu’on ne dormait pas chez nous. On pouvait aussi aller voir les autres sports, les jours où on n’avait pas de compétitions. On se faisait des amis », retient-il de son expérience.

Un sentiment partagé par son frère cadet, Damian, qui en aurait définitivement pris plus. « C’était une ambiance vraiment bien avec toutes les régions. Tout le monde s’encourageait. J’ai hâte d’y retourner et j’aurais aimé rester plus longtemps », indique celui qui compte bien retenter sa chance dans deux ans.

Donner le meilleur de soi

S’il n’est pas parvenu à mettre la main sur une médaille, Damian est somme toute très fier de sa performance et il n’entend pas baisser les bras : « Dans ce sport, tu te surpasses tout le temps. J’aime me surpasser et donner le 100 % de moi-même ! »

D’ailleurs, les frères admettent puiser leur inspiration des grands judokas moldaves; leur pays natal. Sans avoir précisément d’idoles, les frères Ursu se plaisent à reconnecter avec leurs origines en suivant les combats des étoiles du judo qui partagent leurs racines.

Maintenant le cap sur cette volonté de se dépasser, plus récemment, Teodor Ursu a eu l’occasion de mettre à nouveau ses prouesses à l’épreuve en participant aux Championnats canadiens ouverts 2024; une première expérience pour lui à cette compétition d’envergure. Bien qu’il ne se soit pas hissé sur le podium cette fois-ci, Teodor se réjouit à tout le moins d’avoir signé une victoire contre l’un de ses adversaires.

Pour sa part, Damian poursuit les entraînements, car s’il était encore trop jeune cette année pour se qualifier aux Championnats canadiens, celui-ci a la ferme intention de vivre à son tour l’expérience, dès l’an prochain.