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19 avril 2017

Samuele n'a peut-être pas choisi le paradis, mais elle s'amuse quand même

Spectacle à la Chasse-Galerie

©gracieuseté

MUSIQUE. Écouter la poésie engagée de Samuele, c'est accepter de se laisser guider par une fille qui n'a pas la plume dans sa poche, comme on dit. Avec Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent, la multi-instrumentaliste livre un combat avec elle-même et avec toutes celles qui auront envie de la suivre. Elle sera en spectacle à Lavaltrie le 28 avril.

D'emblée, elle met les cartes sur table. « Je ne l'ai pas inventé, c'est un slogan féministe qui date des années soixante-dix », répond Samuele, interrogée sur le titre de l'album qu'elle lançait plus tôt ce mois-ci.

Pour la poétesse des temps modernes, les mots qu'elle a choisi d'apposer sur son nouvel opus sont synonymes d'une forme d'affranchissement de la femme. « Pour ma part, répondre aux attentes ne m'a rien donné. J'ai commencé à avoir du fun quand j'ai arrêté de m'excuser d'occuper l'espace. »

Et l'espace, Samuele l'occupe en entier, comme elle l'a décidé, il y a deux ans, après s'être épuisée avec son boulot, sa musique et sa vie de famille. « Il fallait que ça change », décide-t-elle.

Puis, sont arrivées les Francouvertes en 2015, où l'artiste se rend jusqu'aux demi-finales, avant de remporter le Festival international de la chanson de Granby, l'année suivante.

Mais le choix de la musique ne s'est pas fait sans questionnements et incertitudes. « J'ai alors arrêté de m'excuser, ce qui n'est pas très féminin et pas non plus un modèle de mère idéale. J'ai vécu de la culpabilité », avoue la maman d'un jeune garçon.

La poésie comme outil

Au final, les textes intimistes et la musique tantôt folk-rock tantôt en vers parlés, l'ont emporté sur les angoisses de l'artiste qui a remporté le prix de l’Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec de la Bourse Rideau en février dernier.

Tout a commencé à sept ans, quand la fillette a choisi d'adopter le genre poétique et le romantisme qui allait avec. Adolescente, elle avait plus que jamais besoin de canaliser ses émotions et l'écriture n'était jamais bien loin. « L'écriture, ça été ma ligne de vie. C'est mon outil le plus important. »

Des années plus tard, le féminisme de Samuele est aujourd'hui assumé: « Si tu demandes à 25 personnes ce que c'est d'être féministe, tu auras 25 réponses différentes. Pour moi, c'est un constat de l'inégalité entre les sexes et il faut que ça change. C'est la résistance. »

Quant à la poésie, elle y croit aussi plus que jamais. « La poésie est faite pour être récitée à voix haute. C'est la liberté absolue dans l'écriture, puisqu'on a pas besoin de servir une mélodie et que le message passe mieux en public », explique la musicienne.

Sur les planches de la Chasse-Galerie à Lavaltrie, Samuele a bien l'intention d'occuper le plus d'espace possible en compagnie de son acolyte, Alex.

Pour informations et achat: www.chasse-galerie.ca

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