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09 mars 2018

Renée-Claude Doucet - rcdoucet@medialo.ca

De la femme à la nature, en passant par le mysticisme

L’œuvre de Janine Leroux Guillaume

©Photo Hebdo Rive Nord - Renée-Claude Doucet

ART VISUEL. C’est une vague de couleurs, empreint de minutie et de féminité qui nous accueille d’abord dans la salle d’exposition du Centre d’art Diane Dufresne. Puis, en parcourant l’œuvre de Janine Leroux Guillaume, on découvre une démarche très personnelle, unique et engagée, qui met de l’avant une forme d’art particulière, la gravure. 

DERNIÈRE CHANCE : l'exposition «Regards croisés sur une œuvre inachevée» est présentée jusqu'au 18 mars.  

Entre deux œuvres, la nièce de Janine Leroux Guillaume, Nathalie Valade, qui agit à titre de commissaire de l’exposition, a pris soin d’intégrer quelques textes relatant des moments marquants de celle qui a fait l’école des Beaux-Arts dans les années 50. On replonge ainsi dans la vie de cette grande artiste pourtant peu connue du public. Le tout en s’imprégnant d’une histoire d’amour touchante; celle de Janine Leroux et Pierre Guillaume.

©Photo gracieuseté

L’artiste Janine Leroux Guillaume laisse sa marque dans l’histoire de la gravure au Québec.

Également pourvu d’un grand talent artistique, M. Guillaume a pourtant consacré sa vie à l’œuvre de son épouse, en devenant son imprimeur. «L’artiste, c’est elle», a-t-il toujours indiqué à ses proches. Les deux se sont rencontrés pendant leurs études. On les retrouve sur quelques photos dispersées à travers l’exposition.

«J’axe sur leur complicité, mais aussi leurs différences. La fusion de leur couple est assez spéciale. Elle, elle est mysthique et discrète. Lui, il est aussi introverti, mais charmeur et très beau…», raconte Mme Valade.

Anticonformiste  

L’exposition est présentée sous formes de thèmes, qui se veulent les grandes inspirations de Mme Leroux Guillaume. On y retrouve des gravures, mais également beaucoup de toiles telles que des aquarelles et même des dessins. Les visiteurs pourront d’abord admirer les premières œuvres de l’artiste, réalisées alors qu’elle était adolescente.

«Jeune, elle a été très malade et a dû être alitée pendant près de trois ans, raconte sa nièce. Son frère lui avait alors payé un cours de dessin par correspondance et du matériel. C’est comme ça qu’elle a commencé», raconte Mme Valade. Elle peint et dessine alors des paysages et quelques personnages.

Puis, après son admission à l’école des Beaux-Arts, elle s’intéresse à la femme, jusqu’à avoir une démarche engagée, voire féministe. «On retrouve une section ‘’ôde à la femme’’; elle en a représenté plusieurs, dont chacune de ses sœurs. Il y a aussi le thème de la maternité, qui revient. Janine n’a pas eu la chance d’avoir d’enfants…».

La commissaire a également préparé un «coin mystique». «On y voit la sainte famille et la vierge revient souvent. Mais sa façon de voir les choses demeure anticonformiste. Elle ne voulait pas être associée à une école de pensée.»

Puis, le centre de la salle est réservé aux représentations de la nature, une grande inspiration pour Janine Leroux Guillaume. Enfin, il est possible d’admirer les œuvres majeures de l’artiste.

Tout au long de la visite, on apercevoit des outils de travail ainsi que de nombreuses plaques et des épreuves de couleurs utilisées par le duo graveur-imprimeur. De plus, lorsque l’on s’approche des œuvres, on remarque de petites notes manuscrites intégrées aux tableaux. Il s’agit de pensées ou de poèmes que l’artiste ajoutait à ses créations, au fil de ses inspirations.

©Photo Hebdo Rive Nord - Renée-Claude Doucet

Tout au long de la visite, il est possible d’apercevoir des outils de travail ainsi que de nombreuses plaques et des épreuves de couleurs utilisées par le duo graveur-imprimeur.

L’exposition Regards croisés sur une œuvre inachevée se veut une très belle incursion dans la vie d’une femme aux multiples talents. De plus, il s’agit d’un important hommage à cette artiste qui a rendu son dernier souffle le 30 janvier dernier, le lendemain du vernissage de l’exposition.  

Voyez l’exposition «Regards croisés sur une œuvre inachevée» jusqu’au 18 mars, selon l’horaire suivant: du mercredi au vendredi, de 13 h à 17 h, et les samedi et dimanche, de 10h à 17 h. L’entrée est libre. Soulignons que des visites commentées de l’exposition seront offertes les samedi 14 et 17 février, à 14 h. Le Centre d’art Diane-Dufresne est situé au 11, allée de la Création, à Repentigny.

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