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09 avril 2018

La techno au service de la musique

©Photo gracieuseté

L'entreprise d'ingénierie-conseil Cysca Technologies, qui a des bureaux à Repentigny, a conçu un système électronique permettant d'améliorer la performance de l'orgue de la Maison de la Radio en France.

L'instrument est monumental avec ses 5 320 tuyaux, et le défi en était un de taille d'améliorer l'efficacité du système de transmission sonore.

Dans un orgue, chaque touche du clavier est reliée à un tuyau de grosseur et grandeur variable dans lequel l'air passe et produit le son. C'est en fait un instrument à vent. L'objectif est qu'en appuyant sur la touche plus ou moins fort, le module laissera passer plus ou moins d'air. On appelle cela le système de transmission proportionnel.

Toutefois, aussi sophistiqué qu'est le système conçu par l'entreprise Novelorg pour cet orgue, ce dernier devait bénéficier d'ajustements puisque des arrêts de musique aléatoires se produisaient. «Il faut savoir qu'au lieu d'être une corde qui relie la touche au tuyau, ce sont aujourd'hui des électroaimants qui activent les valves et que chaque électroaimant comporte un microprocesseur qui analyse le signal. Notre mandat a été d’analyser le code pour trouver la source du problème et renforcir le protocole en ajoutant entre autres des systèmes de validation d’erreur», explique Denis Lachapelle, vice-président de Cysca. L'entreprise a donc travaillé sur les microprocesseurs en question et amélioré le logiciel qui gère toutes ces données.

L'idée était de permettre de tirer le maximum des possibilités de cet instrument d'une rare complexité. «Nous avons augmenté les limites de l’orgue afin de pouvoir jouer les œuvres sans interruption avec deux consoles en même temps. Même parfois avec deux organistes par console pour un total de huit claviers et deux pédaliers», explique-t-on.

©Photo Hebdo Rive Nord - Nathalie Vigneault

Denis Lachapelle, ingénieur, vice-président de Cysca Technologies.

Les personnes qui ont travaillé à ce projet sont: Jean-François Corbeil Samuel, Marc-Olivier Brassard, Hatem Ben Hamar, Francis Thifault, Jean-Lou Jalbert, Jérémie Lavoie-Patry, Alexandre Boulianne et Serge Tremblay.

Des utilités au quotidien

Des circuits électroniques, il y en a partout autour de nous: réveille-matin, cafetière, automobile, etc., et ils ne cessent de s'améliorer tout en diminuant de taille. Cysca se spécialise pour sa part dans le secteur industriel, par exemple, en inventant des contrôleurs pour l'air climatisé et l'aération dans un train, ou encore pour de l'équipement industriel robotisé.

L'entreprise de Repentigny a aussi développé un produit qui s'adresse aux acériculteurs et qui a fait ses preuves. Il s'agit d'un système de mesure de pression dans les tubulures installées dans les érablières. «Notre produit consiste en un réseau de sondes qui mesurent la pression un peu partout sur le réseau et qui envoient un signal par onde radio à un ordinateur s'il y une anomalie à un endroit précis, explique M. Lachapelle. Cela permet de réduire significativement le temps de détection des fuites dans tout le réseau de tubulure».

La technologie au fil des ans

Une soixantaine d'employés travaillent présentement chez Cysca. Environ 70% des contrats obtenus par l'entreprise proviennent du Québec, près de 10% du reste du Canada et 20% des États-Unis et de l'Europe.

Denis Lachapelle a fondé son entreprise en 1995 sous le nom de Sysacom RetD + et a fusionnée avec Consultations Cysca en 2016. Il est bien placé pour constaté l'évolution qu'ont connue les technologies au fil des ans.

«Il y a 20 ans, on parlait de quelque millions d'opérations par seconde effectuées dans un système électronique. Maintenant nous sommes rendus à entre 5 et 10 milliards d'opération par seconde. La complexité des algorithmes n'est pas une limite, mais plutôt la vitesse d'exécution et les micro-délais».

Afin de continuer à évoluer technologiquement et faire place à des utilités telle que l'intelligence artificielle, il faudra développer de nouveaux supports électroniques, car la technologie des semi-conducteurs aura bientôt atteint son plein potentiel estime M. Lachapelle. «On travaille encore avec une technologie [circuits imprimés et microprocesseurs] qui existe depuis très longtemps. De grandes entreprises comme IBM investissent beaucoup pour trouver la prochaine technologie qui va révolutionner le domaine», indique M. Lachapelle.

©Photo Hebdo Rive Nord - Nathalie Vigneault

Circuit imprimé.

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