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21 février 2017

Une joggeuse dit avoir « sprinté sa vie »

Elle dit avoir vu « deux bouts rouges » sortir du bras d'un homme

JUSTICE. Une joggeuse de 33 ans dit avoir sprinté sa vie après avoir entendu deux « bangs » puis avoir vu « deux bouts rouges » sortir du bras d'un individu se tenant sur un terrain d'une maison de la rue Fontaine à L'Assomption, le soir du 28 juin 2013 où Yvon Lafond a été transpercé de balles devant chez lui.

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Ce soir-là, la joggeuse en question était partie faire sa course à pied, selon son tracé habituel. Comme à son habitude, elle dit avoir tourné sur la rue Fontaine, soit la rue où résidait Yvon Lafond avant de mourir.

Selon elle, elle courait sur cette rue quand elle dit avoir entendu deux « bangs ».

« Au début, je pensais que c'était des feux d'artifice. Ça m'a fait sursauter, a-t-elle dit lors de son témoignage rendu le 13 février dans le cadre de la deuxième semaine du procès devant jury des trois présumés meurtriers d'Yvon Lafond, Paul Richerson, Keith Henry Asselin et Jetro Dejala.

« J'ai fait un 180 degrés avec ma tête et j'ai vu un individu dans les marches où la voiture noire que j'avais croisée s'était stationnée », a-t-elle ajouté.  

Yvon Lafond conduisait une voiture Jaguar noire.

Vêtu de noir  

Selon elle, l'individu était une personne vêtue de noir dont le visage était caché par un capuchon.

« Il tenait son bras droit devant lui face à la maison et j'ai vu deux bouts rouges sortir. Du rouge est sorti et de façon simultanée j'ai entendu "Bang! Bang!" Ça a duré une fraction de seconde, j'étais en état de choc. J'ai sprinté ma vie. Je ne voulais pas qu'on me voie à l'intersection, je voulais qu'on m'oublie », a-t-elle raconté.

Des bruits sourds

Un voisin d'Yvon Lafond dit avoir remarqué une joggeuse courir ce soir-là. Il a affirmé l'avoir vu passer devant sa fenêtre de salon et avoir remarqué un homme noir, habillé tout en noir avec un capuchon sur la tête courir au même rythme à une dizaine de pieds derrière elle.

« Environ cinq à six secondes après ça, j'ai entendu des bruits sourds, a-t-il témoigné Je me suis levé, et j'ai vu la deuxième personne revenir pas mal plus vite. Il courait sur les terrains en face de chez nous. C'était un sprint tandis que la première que je l'ai vu, c'était un jogging.»

Étendu dans ses escaliers

Ce même voisin dit être sorti de la maison et avoir vu Yvon Lafond étendu dans les escaliers de sa résidence.

Il affirme avoir couru au secours de la victime, mais qu'elle n'avait pas de pouls quand il est arrivé. Selon lui, il était le premier sur les lieux.

Le frère d'une voisine en visite ce soir-là a aussi affirmé vu un homme noir courir sur le terrain de sa sœur, après avoir entendu au moins cinq coups de feu. Il s'est lui aussi rendu chez Yvon Lafond.

Les deux hommes ont affirmé avoir vu une arme de style mitraillette au pied des marches de la résidence d'Yvon Lafond. Ils jurent tous deux jamais n'y avoir touché.

Figée

Une autre voisine et amie d'Yvon Lafond qui habitait un peu plus loin sur la rue dit aussi avoir entendu des bruits comme des feux d'artifice le soir du 28 juin 2013.

« C'était des coups saccadés, a t-elle témoigné. Ma fille m'a dit: "Maman, je pense que ça ne va pas bien pour Yvon. Il est dans ses marches. »

Elle aussi dit avoir aperçu une joggeuse courir qui avait « l'expression apeurée et l'air de fuir ».

Elle dit être sortie puis s'être rendue chez Yvon Lafond et l'avoir vu étendu dans ses escaliers.

« J'ai vu mon ami couché à terre sans bouger », a-t-elle dit, mentionnant qu'elle a figé puis est presque aussitôt retournée chez elle pour s'occuper de ses enfants et appeler son conjoint pour l'avertir de la mort de son ami.

Le procès devant jury des accusés doit se poursuivre encore plusieurs jours, alors que sa durée totale est estimée à cinq semaines.

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