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07 mars 2017

Il aurait mis de l'argent dans son soutien-gorge après en avoir abusé

Trois autres victimes alléguées de Jacques Taillefer ont témoigné mardi à son procès

©Photo TC Media - Geneviève Geoffroy

JUSTICE. À au moins trois ou quatre reprises, Jacques Taillefer, cet ancien professeur de musique de Repentigny accusé de multiples crimes sexuels, aurait mis 20 $ à 40 $ dans le soutien-gorge d'une de ses victimes alléguées après avoir abusé d'elle dans son camion Ford.

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« Quand ça se terminait dans le camion, c'est arrivé à quelques reprises qu'il mettait de l'argent dans ma brassière », a témoigné *Mélanie, mardi, lors du procès de Jacques Taillefer. 

L'homme de Repentigny aurait fait un total de 10 victimes entre 1974 et 2014, âgées entre six ans et 18 ans.

Il fait face à 21 accusations, dont cinq concernent Mélanie, soit contact sexuel et contact sexuel alors qu'il se trouvait en situation d'autorité, incitation à des contacts sexuels et agression sexuelle.

« J'attendais que ça finisse »

Selon Mélanie, c'est « clairement » arrivé trois ou quatre fois que l'homme de 73 ans lui ait donné 20 $ ou 40 $ après qu'il lui aurait fait des attouchements aux parties génitales avec sa langue et ses doigts dans sa camionnette, vers la fin des années 1980.

Elle estime qu'elle devait alors avoir entre 14 ans et 15 ans.

Chaque fois, elle mentionne qu'elle figeait et qu'elle « attendait que ça finisse ».

À au moins une reprise, elle aurait tenté de confronter l'homme qu'elle décrit comme autoritaire en lui disant qu'elle n'était pas une prostituée.

«Toutes les occasions »

Tout aurait commencé quand elle avait environ 11 ans ou 12 ans. Elle a témoigné qu'elle s'en allait alors jouer dehors avec les enfants de Jacques Taillefer lorsque ce dernier l'aurait aidée à mettre son foulard, lui frôlant les seins au passage.

Selon Mélanie, « toutes les occasions étaient bonnes » pour Jacques Taillefer de lui faire des attouchements aux seins. Selon elle, ce serait arrivé « de 10 à 20 fois, si ce n'est pas plus ».

Dans les escaliers

Quand elle aurait eu près de 13 ans, elle dit se souvenir avoir bu avec l'un des enfants de Jacques Taillefer parce qu'ils étaient seuls dans la résidence secondaire de l'accusé, à Saint-Jean-de-Matha.

Quand Jacques Taillefer serait revenu, les deux enfants se seraient précipités vers l'étage pour s'habiller en vue d'aller à l'extérieur. Mélanie ne se rappelle pas comment ce serait arrivé, mais elle dit se souvenir s'être retrouvée dans les marches, les pantalons baissés.

« Il me faisait un cunnilingus et il y a eu pénétration avec ses doigts », a-t-elle relaté.

Elle a aussi témoigné avoir dû le masturber une fois alors qu'il serait venu la rejoindre aux toilettes.

« Il m'a demandé une fellation et je lui ai dit : "non" », a-t-elle dit.

Jamais parlé

Mélanie n'a jamais pu parler de ce qui lui serait arrivé.

Comme les deux sœurs qui sont venues témoigner lundi des attouchements dont elles auraient été victimes, elle a décidé de porter plainte à la police après avoir pris connaissance d'un article paru dans les médias à l'automne 2014 portant sur des accusations contre Jacques Taillefer concernant une autre victime alléguée.

« Je me sentais coupable de n'avoir rien dit avant », a-t-elle dit, en pleurs.

Dans la voiture

Jacques Taillefer aurait abusé d'une autre enfant vers la fin des années 1980. Angélique* était alors âgée entre sept ans et dix ans. Elle aussi aurait subi des attouchements dans le Ford de l'accusé.

« La première fois, il m'a demandé si je voulais conduire. Comme tout enfant, j'étais contente. Je l'avais déjà fait avec mon père, alors je ne voyais rien de malsain. J'étais assise sur lui, et pour me retenir, il a mis sa main entre mes jambes. Je sentais son organe dur entre mes fesses. Il utilisait sa main pour me tenir solidement dessus », a-t-elle dit.

Selon elle, le même scénario se serait répété à au moins trois reprises.

Jacques Taillefer lui aurait touché l'entrejambe à une autre reprise.

Angélique a aussi porté plainte contre l'accusé après la parution de l'article en 2014. C'est aussi ce qu'a fait Johanne*.

 « Je me suis dit que si ça se passait encore, qu'il fallait arrêter ça », a témoigné Johanne mardi matin, ajoutant qu'elle était « tombée en bas de sa chaise » quand elle avait appris le nombre de victimes alléguées de Jacques Taillefer.

Main dans les culottes

Selon l'acte d'accusation, Johanne serait la première victime de Jacques Taillefer. Les évènements remonteraient il y a plus de 40 ans et se seraient déroulés au milieu des années 1970, alors qu'elle était âgée de près de 10 ans.

Johanne se serait retrouvée chez l'accusé, à Charlemagne, lors d'une fête.

« À un moment donné, il m'a emmenée à l'écart de la famille. Ça s'est passé très vite. Il a essayé de rentrer sa main dans mon pantalon et ma culotte et j'ai figé. Il essayait d'aller vers le vagin, mais il ne se rendait pas » a-t-elle dit.

À ce moment-là, un adulte serait passé près d'eux et l'aurait reconduite à l'un de ses parents.

« Je sais que ça a parlé fort [entre eux]. Je ne peux pas dire ce qui se disait, mais nous sommes partis peu de temps après », a-t-elle ajouté.

D'autres victimes alléguées de Jacques Taillefer doivent venir témoigner mercredi.

*Les noms utilisés sont des noms fictifs afin de protéger l'identité réelle des victimes alléguées. 

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