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07 mai 2024

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

La ringuette, une histoire de famille chez les Mercier-Marsan

Portrait

La famille Marsan-Mercier

©Photo gracieuseté - Karine Mercier

Laurianne Marsan, Karine Mercier et Annabelle Marsan partagent une même passion pour la ringuette.

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Karine Mercier ne s’est jamais sentie aussi vivante que sur ses patins. Adolescente, elle passait ses hivers à la patinoire, à jouer au hockey avec ses amis. Sans se qualifier d’athlète, elle estime avoir tiré beaucoup de plaisir de sa pratique sportive. C’est pourquoi elle a voulu initier ses filles très jeunes au patin à glace, dans l’espoir qu’elles développeraient cette même passion qu’elle pour le hockey. C’est toutefois la ringuette qui a conquis le cœur de Laurianne et Annabelle Marsan. Depuis, les sœurs évoluent et excellent dans leur discipline.

Mais ce n’est pas tout, elles peuvent même se targuer d’avoir entraîné leur mère avec elles. En effet, Karine Mercier a renoncé à voir ses filles jouer au hockey, mais pas à passer ses fins de semaine à l’Aréna ! Bien au contraire. Elle n’a pas hésité une seconde à suivre Laurianne et Annabelle, aujourd’hui âgées de 14 et 13 ans, dans leur passion.

Et non seulement accompagne-t-elle ses filles, Karine Mercier joue, elle aussi, pour une équipe de ringuette, en plus d’entraîner les jeunes joueuses évoluant avec les Huskies de Repentigny. Même papa Steve Marsan, qui ne tient pourtant pas sur des patins, s’est laissé prendre au jeu. Il se retrouve la plupart du temps sur les bancs d’Aréna, à encourager les trois femmes de sa vie.   

Ringuette

©Photo gracieuseté - Karine Mercier

Sur la glace, les filles de l’équipe de Lanaudière ont tout donné.

Une expérience exaltante

Récemment, mère et filles ont eu la chance de vivre ensemble l’expérience des Jeux du Québec à Sherbrooke; un séjour qu’elles ne sont pas près d’oublier. « Je voulais vraiment le faire parce que c’était peut-être ma seule chance d’y aller. Si je fais le AA l’année prochaine, je ne pourrai pas le refaire », explique Annabelle Marsan. La jeune fille est bien déterminée à progresser dans son sport, elle qui est allée à quelques reprises pratiquer avec l’équipe junior AA, dans l’espoir d’intégrer le groupe l’an prochain.

Pour l’aînée de la famille, Laurianne, c’est l’aspect compétitif et le niveau de difficulté relevé qui la séduisent dans les Jeux du Québec. « C’est plus le fun aux Jeux parce que tu es dans une équipe avec des filles que ça leur tente de gagner et qui vont jouer pour gagner. Oui, pour avoir du plaisir aussi, mais tu vois que c’est vraiment plus compétitif. Les filles se forcent », raconte-t-elle.

Puis, pour Karine, être coach de l’équipe Lanaudière était tout simplement une évidence. « Je carbure à ça. Les filles, je les adore. Je dis toujours à la blague que l’été j’ai deux enfants, mais l’hiver j’en ai 10-12-14 selon le nombre de joueuses de l’équipe. Je l’avais vécu l’an passé [les Jeux du Québec] et je m’étais dit que si j’avais la chance cette année, j’y retournais. Ce sont des filles vraiment motivées, qui veulent gagner et qui ont soif d’apprendre. Elles veulent donner tout ce qu’elles ont. »

Cette passion qui anime Karine rayonne autour d’elle. « Ils sont vraiment contents d’avoir Karine [les Huskies], car elle est très impliquée, elle s’implique à 200 %. Dernièrement, elle a été opérée pour la glande thyroïde et le lendemain soir elle était assise à regarder une game qu’elle aurait dû coacher. C’est une passion qu’elle a communiqué à ses filles », souligne avec admiration son conjoint Steve Marsan.

Ringuette

©Photo gracieuseté - Karine Mercier

Les filles sont demeurées soudées et déterminées tout au long de la compétition.

Au-delà des médailles; la fierté

Même si l’équipe de ringuette de Lanaudière est partie des Jeux sans médaille, les filles ont de quoi être fières d’elles, a insisté la coach Karine Mercier.

« On a terminé 7e, mais pour être honnête, sur nos quatre parties préliminaires, on affrontait les trois meilleures équipes du Québec. Quand j’ai vu l’horaire, je me suis dit « ouf ! ça va être vraiment compliqué. » Je ne suis pas fine, mais je ne croyais pas vraiment à nos chances de se rendre vraiment loin, mais je me disais on va tout donner, on va faire ce qu’il faut pour y arriver. » Une philosophie que les filles de l’équipe ont naturellement appliquée avec brio.

« Les filles n’ont pas lâché du début à la fin, même si elles voyaient que c’était difficile, qu’on affrontait des équipes incroyables. Elles rentraient avec l’idée que ça se pouvait et ça se pouvait pour vrai. Elles ont joué jusqu’à la fin des matchs », constate Mme Mercier.

Ce sentiment de fierté qui habite la coach, Annabelle et Laurianne le partagent. « J’ai joué contre les équipes les plus fortes et on m’a dit que j’ai bien fait ça donc je suis quand même fière », a confié Annabelle qui évolue comme gardienne de but.   

« On était bons gagnants et bons perdants. On s’entendait bien avec les autres joueuses », d’ajouter Laurianne qui prend place à la défense. Pour elle, au-delà des victoires sportives, les Jeux et la ringuette en général représentent une victoire sociale. « J’ai été capable de m’intégrer pour une fois », se réjouit-elle. En effet, pour la jeune fille vivant avec un trouble du spectre de l’autisme, s’épanouir au sein d’un groupe représente un défi de tous les jours; que son sport lui permet d’affronter plus sereinement.

Ringuette équipeLanaudière

©Photo gracieuseté - Karine Mercier

L'équipe Lanaudière.

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