Stationnement à L’Assomption | Le casse-tête hivernal des étudiants

  • Publié le 24 nov. 2025 (Mis à jour le 24 nov. 2025)
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(Photo gracieuseté - Alexis Petrucci)
(Photo gracieuseté – Alexis Petrucci)

Jour après jour, Xavier, Alexis et des tas d’autres étudiants du Cégep de Lanaudière à L’Assomption arpentent les rues aux alentours de l’établissement scolaire à la recherche d’un endroit où garer leur voiture pour se rendre à leurs cours. L’exercice s’avère ardu, et c’est d’autant plus vrai lorsque la saison froide arrive.

« Honnêtement, c’est vraiment compliqué de trouver un parking, surtout l’hiver puisque la moitié des rues sont barrées. Alors ça arrive souvent qu’on doive marcher de 10 à 15 minutes depuis la voiture jusqu’à cégep », indique Xavier Roy, étudiant de 3e année en administration.

Comme une quarantaine d’autres automobilistes, Xavier Roy a reçu une contravention le 14 novembre dernier, alors que son véhicule était stationné aux abords du banc de neige durci à côté du trottoir de la rue Charlebois. Sa voiture se trouvait ainsi à plus de 30 cm de la bordure; ce que le règlement municipal de la Ville de L’Assomption interdit. Or, l’étudiant était loin de se douter qu’il retrouverait un constat d’infraction sur son pare-brise en fin de journée. Selon lui, sa voiture n’obstruait pas la voie publique.

Alexis Petrucci, un autre étudiant interrogé par l’Hebdo Rive Nord, qui a lui aussi reçu une contravention, abonde dans le même sens. Il est d’avis que l’agent qui a émis les constats aurait pu faire preuve de plus de clémence. « J’étais stationné, coller sur le banc de neige parce que je ne pouvais pas rentrer dans le banc de neige. Il était gelé dur », assure-t-il.

Car, au-delà de cet événement particulier, l’étudiant témoigne du casse-tête quotidien que représente la tâche de dénicher du stationnement à proximité du cégep, au centre-ville de L’Assomption. « On est beaucoup d’étudiants et tous les alentours du cégep, c’est rempli », rapporte Alexis Petrucci, ajoutant que le stationnement du cégep soit trop petit pour accueillir tous les étudiants et payant. Si la rue n’est plus une option adéquate, sa présence en classe devient compromise.

Les amas de glace en bordure de trottoir ne permettaient pas aux automobilistes de sa rapprocher davantage. (Photo gracieuseté – Xavier Roy)

Le transport en commun : pas une option

Autant Xavier qu’Alexis n’en étaient pas à leur première contravention de stationnement à L’Assomption. Mais, malgré les difficultés de stationnement connues dans le secteur, les deux jeunes résidents de Repentigny entendent continuer à se rendre à l’école en voiture. L’offre disponible en transport en commun ne les convainc pas de faire la transition. « Je dois marcher environ 10 minutes pour prendre un bus qui passe toutes les heures, alors ce n’est pas la meilleure [option] », analyse Xavier Roy, bien que le paiement d’une contravention lui gruge une semaine de son salaire d’étudiant. Alexis Petrucci tient sensiblement le même discours; le transport en commun ne répond pas à ses besoins.

À la Ville de L’Assomption, le maire Sébastien Nadeau se dit bien au fait de l’enjeu de stationnement qui sévit durant la période scolaire. « Il va falloir qu’on prenne des risques, qu’on ose provoquer les choses. Il faut améliorer le transport en commun. On a un défi de stationnement à L’Assomption. On a un défi de contraventions qui vient avec », expose-t-il.

M. Nadeau révèle que le conseil municipal envisage la possibilité de supporter les jeunes en subventionnant des passes de transport collectif. « On doit se donner des leviers pour dire à exo : j’investis, j’augmente mon achalandage; augmente ton service. Parce que j’ai beau subventionner le transport en commun; si les jeunes du cégep embarquent dans l’autobus et que c’est long, c’est désagréable, ils vont retourner dans leur automobile », reconnaît-il.

Des solutions de stationnement étudiées

Par ailleurs, la Ville réfléchit aussi à des pistes de solutions afin de bonifier son offre de cases de stationnement. « On ne peut plus étendre à l’horizontale », admet toutefois Sébastien Nadeau quant aux terrains disponibles au centre-ville. L’idée de monter des stationnements à la verticale serait ainsi dans les cartons. La mise en place de stationnements incitatifs en périphérie du centre-ville avec des alternatives pour transiter vers les services, telles qu’un système de prêt de trottinettes électriques, par exemple, serait aussi envisagée.

D’ici à ce que des solutions concrètes soient identifiées, le maire Nadeau appelle au bon jugement de tous. « Le conseil municipal n’a pas la légitimité d’intervenir directement dans la gestion des constats d’infraction. Toutefois, je tiens à souligner l’humilité et l’analyse de notre directeur du Service de police, qui reconnaît l’importance du discernement dans l’application des règlements. Il estime d’ailleurs que, dans cette situation particulière, des avertissements auraient pu être envisagés […] Malheureusement, cette situation risque d’entraîner une forte affluence à la cour municipale, engendrant des pertes de temps et d’argent autant pour les personnes concernées que pour notre personnel », a-t-il réagi en lien avec les événements du 14 novembre. Effectivement, autant Xavier qu’Alexis ont confié à l’Hebdo Rive Nord leur intention de contester le constat d’infraction qu’ils ont reçu ce jour-là.

Le service de police réagit

Questionnée par l’Hebdo Rive Nord, l’agente Sophie Légaré, responsable des relations médias au Service de police de L’Assomption / Saint-Sulpice a expliqué : « Le policier a pris la décision d’émettre les constats parce qu’à certains endroits, un camion incendie n’aurait pas pu passer. C’est le pouvoir discrétionnaire du policier. Comme mon directeur l’a dit, il aurait pu décider d’émettre des avertissements, ce n’est pas la décision qu’il a pris cette journée-là ».

Après, elle précise que les enjeux de stationnement dans ce secteur de la ville sèment l’exaspération chez les citoyens. « Il faut savoir qu’on a souvent des appels des résidents de ce secteur-là. Les étudiants vont arriver un peu dernière minute, se stationnent de manière à nuire aux entrées privées. Les résidents ont de la misère à entrer et sortir de chez eux. » Si une période d’adaptation est allouée en début d’année, les agents doivent sévir lorsque les comportements perdurent.

Dans ce cas-ci, l’objectif était de sensibiliser au passage des véhicules d’urgence, rappelle-t-elle. Une combinaison de facteurs, soit la neige hâtive et la réglementation relative au stationnement de nuit en hiver qui n’était pas encore entrée en vigueur au moment des événements, a contribué à la malheureuse situation, décrit finalement la policière, ajoutant qu’une problématique semblable ne devrait plus se répéter cet hiver.

 

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