Mascottes sanglantes et pizzas frettes : un premier roman d’horreur jeunesse pour Pierre-Yves Villeneuve

  • Publié le 3 mai 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes

Les sources d’anxiété peuvent être nombreuses lorsqu’on consomme l’actualité. Catastrophes climatiques, meurtres en pleine rue, fusillades à l’école, épidémies ravageuses, accidents de la route; les peurs, grandes ou petites, conscientes ou non, ont le pouvoir, dans certaines circonstances, de se frayer insidieusement un chemin dans l’esprit et d’altérer le jugement. Dans son 20e livre paru cet automne, l’auteur de L’Épiphanie, Pierre-Yves Villeneuve, jongle agilement avec les peurs afin de tisser la trame de son premier roman d’horreur jeunesse; Mascottes sanglantes et pizzas frettes.  

« C’est l’histoire d’un garçon; Gabriel, 16 ans, qui travaille dans une pizzéria et c’est une nuit qui va mal, très mal. Ça dérape », expose l’auteur qui change complètement de registre avec ce nouveau roman destiné aux 12 ans et plus. Lorsqu’il s’est plongé dans ce projet inspiré de l’univers du populaire jeu vidéo Five nights at Freddy’s, il n’était pas question pour Pierre-Yves Villeneuve d’employer de demi-mesures : « Mascottes sanglantes, c’est un roman d’horreur gore, parce que c’est ce que les jeunes aiment. C’est très sanglant, il y a des thèmes plus matures ».

C’est donc au cœur de l’escalade de la peur du jeune Gabriel qui se retrouve seul pour fermer la pizzéria que le lecteur est propulsé. Puis, il plonge avec lui dans une chute vertigineuse où chaque décision semble l’enfoncer plus inconfortablement encore dans la spirale de l’horreur qui l’engouffre.

« J’ai essayé d’insuffler mes peurs, autant les petites que les grandes. La peur d’une épidémie, par exemple, on l’a vécu, mais c’est quelque chose d’un peu intangible. La guerre; on peut avoir de l’empathie, se mettre dans la peau de ceux qui la vivent, mais on ne sait pas vraiment ce qui se passerait si ça nous arrivait. Est-ce qu’on prendrait les armes ou on se sauverait ? », questionne l’auteur jeunesse. En présentant un personnage principal sensé, posé et ambitieux, Pierre-Yves Villeneuve démontre notamment que l’équilibre fragile des êtres peut basculer en un claquement de doigts lorsqu’on est confronté à des situations déroutantes et effrayantes.

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L’auteur de L’Épiphanie a choisi L’Assomption comme point d’ancrage pour son histoire.

S’il n’a pas craint de salir les mains de ses personnages, M. Villeneuve nuance : « Je ne suis pas un grand fan d’horreur gore. Il [Gabriel] a les mains imbibées de sang sans que ce soit exagéré.  Je ne voulais pas seulement montrer du sang pour montrer du sang. Il y a des choses qui font beaucoup plus peur. Souvent, c’est le non-dit qui va faire plus peur, car on va laisser le lecteur s’imaginer le pire. C’est un roman d’aventure, de feeling et de tripes, autant au sens propre que figuré ».

Intrigue locale

En plus des frissons assurés, les adolescents assomptionnistes et des villes environnantes pourront apprécier le clin d’œil à leur environnement et aux nombreuses références locales qui se fraient une place dans le récit. En effet, l’auteur qui réside à L’Épiphanie depuis plusieurs années a choisi L’Assomption comme point d’ancrage pour son histoire. « L’histoire se déroule au coin de la 341 et du rang du Bas de L’Assomption Nord, dans l’ancien casse-croûte qui est passé au feu durant l’été », mentionne Pierre-Yves Villeneuve. C’est d’ailleurs en plein cœur de l’écriture de sa macabre histoire que le vieux bâtiment blanc au toit vert s’est effacé du paysage.

Dès le début de son processus d’écriture, l’auteur explique avoir voulu déroger du réflexe qui amène trop souvent les personnages à vivre leurs aventures dans les grandes villes. « J’ai voulu rapatrier mes personnages près de chez moi. » Un petit « plus » pour les gens du coin qui se reconnaîtront à travers les lieux décrits et les références à la culture locale.  

 

À propos de l’auteur

Pierre-Yves Villeneuve s’est fait connaître du public jeunesse avec sa série sur le thème des jeux vidéo, Gamer, qui compte 12 tomes. Outre ces livres, il publie chaque mois des nouvelles de science-fiction dans le magazine Curium. Il a également co-écrit quatre livres avec l’autrice Marie Potvin, en plus de participer à deux recueils collectifs, dont le plus récent, « Ma première fois », aborde les premières expériences sexuelles. Dernièrement, il a aussi publié une courte nouvelle de science-fiction destinée au public adulte en francisation.

 

Mascottes sanglantes et pizzas frettes est disponible dans la plupart des librairies. Info : pierreyvesvilleneuve.com

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