Un poids de moins sur les épaules : l’entente avec la FIQ est signée

  • Publié le 30 oct. 2024 (Mis à jour le 3 juin 2025)
  • Lecture : 3 minutes

Le premier ministre du Québec et député de L’Assomption, François Legault, était heureux du règlement dans le dossier qui traînait en longueur depuis 1 ½ ans avec la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). Les infirmières ont voté à plus de 66 % la ratification de l’entente avec le gouvernement du Québec.

Rencontré à ses bureaux de L’Assomption, le premier ministre a mentionné avoir un soulagement lorsqu’il a été appelé à commenter cette nouvelle. « Une grande bonne nouvelle, c'est une grande journée pour moi parce que j’ai été ministre de la Santé dans une autre vie et ça a toujours été le rêve, tant qu'à moi des gouvernements, de dire de la souplesse dans les conventions collectives mais, à chaque fois, ça finit toujours que l’on négocie avec les paramètres salariaux, on ferme ça lors des négociations. Il y a eu des grèves, des moyens de pression et puis on laisse faire pour le reste. Nous, en tant que gouvernement, on a décidé d’avoir de la souplesse avec les infirmières dans la convention collective et, finalement, sur 3 jours avec un vote électronique d'ailleurs, 66 % ont voté pour, une très grande nouvelle autant pour les patients que pour nous », d’ajouter le premier ministre.

Ça veut dire quoi la souplesse?

Durant l’entièreté du conflit, la population a beaucoup entendu parler du concept de souplesse, mais quelle est vraiment la définition de ce concept. Le premier ministre l’explique : « La souplesse, en quelques mots, c'est aussi simple que de dire qu’on devrait, comme employeur, avoir le droit de demander aux infirmières de travailler où il y a [le] plus de travail jour par jour, semaine par semaine. Aujourd'hui, s’il y a moins de travail dans un département, plus dans un autre, on n'a pas le droit, même sur une base volontaire et même si les infirmières acceptent, de transférer des infirmières dans un autre département du même hôpital. Ce qu'on demandait aussi c'est de dire, sur une base volontaire cette fois-là, qui travaille dans un établissement x d'aller travailler dans y. De plus, un point qui va changer, il va y avoir juste une unité d'accréditation, l’ancienneté, ça veut dire que techniquement, et c'est un problème qui arrive souvent : quelqu'un qui habite dans la région de Lanaudière et qui travaille à Montréal, [si elle] déménage dans un établissement de Lanaudière, l'infirmière perdait toute son ancienneté. Là, avec Santé Québec, elle garderait la même ancienneté; un avantage pour toutes les infirmières. »

Les immigrants temporaires toujours l’impasse

Sur le dossier de l’immigration, le premier ministre est formel : il reste toujours avec les même demandes avec gouvernement Trudeau, mais celui-ci fait la sourde d’oreille : « D'abord, il faut regarder la situation, puis [il] faut la regarder froidement. Les Québécois ont toujours été accueillants et ils le sont toujours. Maintenant, il y a une question de nombre, puis de capacité d'accueil. Depuis deux ans, on est passé de 300 000 immigrants temporaires à 600 000, une augmentation de 300 000. Ça crée une pression sur le logement, il y a des enfants qui ont besoin d’aller à l’école, il y a des gens qui sont malades ça prend des infirmières, des médecins […]. On est rendu que le tiers du budget de l'aide sociale au Québec va pour les demandeurs d’asile. De plus, 40 % des demandeurs d'asile ne parlent pas français et, puis, ils s'installent beaucoup à Montréal, ça accélère le déclin du français dans la métropole. Moi, ce que j'ai demandé à Justin Trudeau c'est de réduire ça, de ramener ce chiffre-là où on était il y a deux ans, ça fait huit mois que je lui demande ça et on est toujours en attente de réponse. On a demandé plus de pouvoir en immigration, ils ont refusés. Et, maintenant, c’est le fédéral qui est responsable de ce dossier, qu’il nous arrive rapidement avec des solutions qui seront viables pour nous. »

Le combat n’est pas fini pour la FIQ

 Malgré tout, la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, était loin de célébrer lors de la récente approbation de la convention collective par les membres. D’une part, la proposition du conciliateur est intervenue après que les membres eurent rejeté une première entente soumise par l’exécutif. Et à 66,3 %, l’appui est timide. Julie Bouchard estime que beaucoup de choses demeurent à améliorer, le temps supplémentaire obligatoire demeure trop fréquent. La FIQ réclame aussi l’implantation de ratios professionnels-patients afin d’assurer une meilleure qualité des soins.

 

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