Vers un nouveau mandat de grève

  • Publié le 17 févr. 2025 (Mis à jour le 3 juin 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Kim Desormeaux

La grève dans les centres de la petite enfance (CPE) affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se poursuit alors que près de 13 000 travailleuses débrayent pour une troisième journée consécutive.

Face à la lenteur des négociations, la CSN envisage de solliciter un nouveau mandat de grève, potentiellement plus long, si le gouvernement ne met pas rapidement des offres satisfaisantes sur la table.

Représentant plus de 80 % des travailleuses syndiquées en CPE, la CSN dénonce le statu quo et les reculs proposés par le gouvernement dans les discussions en cours. En pleine crise de la pénurie de personnel, les employées revendiquent :

  • Une charge de travail allégée ;
  • Une meilleure rémunération pour attirer et retenir le personnel ;
  • Des primes de disparité régionale pour les employés œuvrant en régions éloignées ;
  • Des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, notamment un meilleur encadrement des ratios éducatrices-enfants et un soutien accru aux enfants ayant des besoins particuliers.

« Nous avons trois journées de négociation prévues les 20, 21 et 25 février. Si le gouvernement ne comprend toujours pas le message, nous allons monter la pression d’un cran et aller chercher un nouveau mandat de grève », prévient Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la FSSS-CSN.

Une mobilisation soutenue à travers le Québec

Le mouvement de grève touche toutes les régions du Québec, avec plus de 400 CPE fermés ou perturbés. Montréal et Laval sont les plus touchés avec 112 CPE affiliés à la CSN, suivis de Québec et Chaudière-Appalaches (64) et de la Montérégie (51).

Cette mobilisation reçoit un appui grandissant des parents, des directions de CPE et de la population. « Pourquoi faut-il toujours faire la grève pour que les femmes se fassent entendre de ce gouvernement ? », s’interroge Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs privés de la FSSS-CSN.

François Enault, premier vice-président de la CSN, dénonce, lui aussi, la lenteur des négociations : « Ça fait près de deux ans que ces travailleuses sont sans convention collective. Qu’est-ce que le gouvernement attend pour mieux valoriser les emplois en CPE ? ».

La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, alors que les prochains jours de négociation seront décisifs pour l’avenir du mouvement de grève.

 

Nombre de CPE touchés par région

  • 7 CPE en Abitibi-Témiscamingue ;
  • 12 CPE au Bas-Saint-Laurent ;
  • 10 CPE sur la Côte-Nord ;
  • 22 CPE dans le Centre-du-Québec et la Mauricie ;
  • 36 CPE en Estrie ;
  • 12 CPE en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine ;
  • 11 CPE dans Lanaudière ;
  • 25 CPE dans les Laurentides ;
  • 51 CPE en Montérégie ;
  • 112 CPE à Montréal et à Laval ;
  • 23 CPE en Outaouais ;
  • 64 CPE à Québec et dans Chaudière-Appalaches ;
  • 31 CPE au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

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