Dans l’imaginaire abracadabrant de Claude Tremblay

  • Publié le 25 oct. 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes

Donnez un masque, un bout de tissu, un abat-jour, un panier de fleurs ou de vieux bouts de bois à Claude Tremblay et il en fera un chef-d’œuvre. Rassemblez des accessoires inusités ou désuets et il leur donnera vie dans une scène toute droite sortie de son imaginaire. Depuis toujours, le Charlemagnois est passionné de la fête d’Halloween. Il y a une dizaine d’années, il a décidé d’allier son esprit créatif à sa passion pour l’épouvante afin de partager son art, son univers, avec les gens. Portrait d’une scène d’horreur qui vaut le déplacement.

La Scène d’horreur. C’est ainsi que nomme M. Tremblay le tableau géant en lequel il transforme le terrain de son domicile, rue Émile-Despins, à l’occasion de l’Halloween. La Scène se compose en fait d’une panoplie de petites scènes réfléchies et juste assez effrayantes pour procurer des frissons, tout en demeurant accessibles aux petits comme aux grands, le soir tombé. Tout de l’expérience proposée, témoigne de l’esprit grouillant d’imagination et de créativité de Claude Tremblay. En effet, pratiquement tout ce qui se retrouve dans son décor a été fait de ses mains. « Les décorations achetées ne me parlent pas, car ce n’est pas moi qui les ai créés. Pour moi, l’imparfait, c’est ce qui fait l’essence de l’Halloween », exprime d’entrée de jeu le créateur.

Enfant, il se souvient avoir adoré l’Halloween, surtout pour les décorations qu’il pouvait admirer, alors presque toute faite d’objets recyclés par les gens. Ainsi, chaque année il use de cette méthode qui l’a inspiré en récupérant des objets intéressants qu’il déniche lors des collectes d’encombrants, ou encore en acceptant les dons de son voisinage. À partir d’un méli-mélo d’objets, il crée de nouvelles scènes et de nouveaux personnages. En les façonnant et en les positionnant à leur place, il imagine l’histoire qui les a amenés chez lui, à Charlemagne.

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Gare à qui s’aventurera dans l’étang de la mort !

Animer ses personnages

Bien sûr, un bref parcours de la Scène d’horreur ne permet pas d’élucider chacune des scènes. Si l’expérience n’en est pas moins satisfaisante, les curieux seront heureux d’apprendre que M. Tremblay ne garde pas pour lui seul les fourmillements de son imaginaire. Pour une deuxième année, il partage les histoires de tous ses personnages dans de brèves vidéos ludiques sur Tik Tok. En effet, sur son compte « L’univers de Kobé », on apprend comment l’étang de la mort s’est créé d’une eau toute droite venue du Triangle des Bermudes; comment le pêcheur sadique capture ses victimes ou encore pourquoi une bande de zombies en pyjama se sont retrouvés enfermés en prison.

Rendre son imaginaire accessible est primordial pour l’artiste enfoui en M. Tremblay. « À la base, je le fais pour les gens, confie-t-il. Parfois ils ne s’en rendent peut-être pas compte sur le coup, mais ils vivent une émotion lorsqu’ils passent l’Halloween chez moi. Lorsque le parent tient la main de son enfant, qu’il le réconforte, il y a une émotion qui se vit entre eux. Et c’est cette ambiance que j’amène qui m’importe. »

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Certains personnages connus se retrouvent sur le parcours, notamment la poupée des films Décadence.

Vivre de son art

Dans ses rêves les plus fous, Claude Tremblay vivrait des fruits de son imaginaire. « J’aime jouer des personnages, me déguiser, partager mon univers. Ça roule constamment dans ma tête, je suis un insomniaque », explique-t-il. Néanmoins, le poids des responsabilités et la crainte de tout laisser pour se lancer freinent encore ses ardeurs. En guise de consolation, ce projet personnel d’envergure suffit pour le moment à combler le vide créé par son envie insatiable de créer, mise en plan dans le train-train quotidien.

Année après année, il s’investit donc à offrir des scènes renouvelées qui assureront une expérience différente aux passants. L’intérêt pour sa Scène d’horreur est d’ailleurs grandissant depuis quelques années. Si bien que les gens du voisinage attendent octobre avec impatience d’une année à l’autre et contribuent spontanément en faisant don d’objets, de décorations, de bonbons, de lumières, etc. Une reconnaissance qui fait chaud au cœur du principal intéressé.

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Claude Tremblay n’est pas friand des décorations achetés en magasin. Ainsi, il confectionne la grande majorité de ses personnages à partir d’objets recyclés de toutes sortes.

« Je suis vraiment fier de ce que j’ai fait au fil des années, de toujours réussir a créé à partir de ce que j’ai », admet Claude Tremblay. Le 31 octobre, il espère accueillir un grand nombre de petits personnages dans sa Scène d’horreur. De plus en plus, les gens se déplacent de plus loin pour venir admirer son travail de création. L’an dernier, la pharmacie Uniprix et le Métro Fogarty ont soutenu son implication auprès de la communauté en offrant des friandises, un partenariat qui pourrait être renouvelé encore cette année.

D’ici le grand jour, du travail reste encore à abattre. Lors du passage de l’Hebdo Rive Nord sur place, M. Tremblay devait encore aménager sa scène principale : un cimetière de clowns.

 

Pour plonger dans l’univers de Claude Tremblay, rendez-vous au 135, rue Émile-Despins, à Charlemagne, le 31 octobre.

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Dans la Scène d’horreur, chaque personnage a son histoire bien à lui.

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