Former la relève en éducation : un don de soi essentiel

  • Publié le 15 févr. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Depuis bientôt 25 ans, Martin Lessard enseigne les sciences à l’école secondaire Paul-Arseneau à L’Assomption. Il n’y a pas de doute, il porte en lui cette flamme, ce désir de changer le monde un peu plus chaque jour, un élève à la fois. Et cette passion, il se fait un devoir de la transmettre à ceux et celles qui lui emboîteront le pas.

« Plus les années avancent, plus c’est difficile d’être enseignant, admet M. Lessard. Avec l’expérience, on s’en sort, mais il y a souvent des bâtons dans les roues. Il doit y avoir davantage de bons enseignants pour former. » C’est en grande partie pour cette raison que Martin Lessard tient à s’impliquer pour la relève en enseignement. « Pour me rendre où je suis, il y a des gens qui m’ont aidé et c’est vraiment à travers les stages qu’on apprend le métier. Je m’implique moi aussi pour donner au suivant. »

Prendre le temps

Si l’enseignant expérimenté demeure bien humble sur ses qualités d’accompagnateur de stage, son dévouement à la tâche s’apprête à être reconnu. En effet, Martin Lessard recevra cette semaine le Prix d’excellence en accompagnement des stagiaires en enseignement de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal. Questionné sur les facteurs qui lui permettent de se démarquer, M. Lessard estime qu’il s’agisse du temps qu’il consacre à la formation des nouveaux maîtres. « Ils doivent avoir les bons outils en partant. Et la base de l’enseignement, c’est la gestion de classe. Développer des liens en stage, ce n’est pas évident. Je prépare le terrain, car arriver dans les chaussures de quelqu’un c’est extrêmement difficile. Surtout quand on commence. »

Dans le contexte actuel où la pénurie de personnel rend les conditions de travail des enseignants plus difficiles, M. Lessard est d’avis qu’il est primordial de les épauler adéquatement aux moments les plus déterminants pour la suite de leur carrière, soit les stages.

« Tu vas te planter, avoue-t-il sans réserve à ses protégés. Mais il faut que tu te relèves. C’est difficile comme travail, car tu es en relation humaine, c’est facile d’être à côté de la « track ». Il faut l’accepter en se disant que chaque chute nous fera nous relever plus fort. »

Pour les jeunes

Alors qu’il voit trop de collègues qui peinent à garder la tête hors de l’eau en raison des lacunes actuelles du réseau de l’éducation, l’enseignant en sciences espère que chaque petit geste qu’il pose puisse faire une différence, autant pour la relève que pour les élèves à qui il enseigne. « Oui, on enseigne, mais on est en éducation avant tout. J’aime sentir que j’amène les jeunes un peu plus loin. J’ai l’impression de donner une petite partie de moi là-dedans », conclut Martin Lessard. Malgré les aléas du métier, il souhaite que d’autres comme lui développent et préservent leur flamme de l’éducation; il en va de la société de demain. 

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