Opération Sac à Dos | Une forte hausse des demandes anticipée

  • Publié le 30 juill. 2025 (Mis à jour le 30 juill. 2025)
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(Photo archives)
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À l’instar de la plupart des biens de consommation, la facture pour les articles scolaires devient plus salée d’une année à l’autre. Dans la MRC de L’Assomption, le Centre d’action bénévole (CAB) constate que le coût de la rentrée est plus difficile à assumer pour nombre de familles. Ainsi, on s’attend à remettre un nombre record de sacs à dos garnis d’articles scolaires aux familles vulnérables du secteur dans les prochaines semaines.

« Je m’attends à ce qu’on atteigne probablement le mille [sacs à dos] », lance Sylvie Hamel, directrice générale du Centre d’action bénévole de la MRC de L’Assomption, en entrevue avec l’Hebdo Rive Nord. L’année dernière, l’organisme a dû encaisser une hausse de 50 % de la demande, passant d’environ 500 sacs à un peu plus de 750 d’une année à l’autre. À l’heure actuelle, tout porte à croire selon Mme Hamel que la tendance se poursuivra.

« Avec le retrait du volet « effets scolaires » de la Fondation À deux pas de la réussite et la possibilité d’une hausse des demandeurs d’asile provenant des États-Unis, nous anticipons une hausse importante des demandes pour l’année scolaire 2025-2026 », poursuit-elle. Jusqu’à la dernière rentrée, la Fondation À deux pas de la réussite prenait sous son aile une partie des écoles primaires de la MRC de L’Assomption. La responsabilité reviendra désormais au CAB, à la suite de la cessation des activités de la Fondation.

Sylvie Hamel a débuté comme bénévole au Centre d’action bénévole de la MRC de L’Assomption. Elle est ensuite devenue responsable du programme des effets scolaires. Elle est aujourd’hui directrice générale de l’organisme. (Photo gracieuseté)

Déjà plus de 600 inscriptions

À quelques semaines de la distribution des sacs à dos qui se déroulera du 19 au 21 août prochains, le CAB comptabilise déjà plus de 600 inscriptions. « Il va y en avoir d’autres durant la semaine de remise et même après », affirme d’expérience Sylvie Hamel. En effet, avant d’être directrice générale de l’organisme qui chapeaute le programme, Mme Hamel a été responsable de l’Opération Sac à dos durant plusieurs années et également bénévoles auparavant.

Ainsi, elle sait bien que les demandes reçues en début d’été ne représentent que la pointe de l’iceberg. Même après la rentrée scolaire, les demandes continuent d’atterrir sur son bureau. « On répond aux besoins des écoles qui nous appellent pour nous mentionner que certains élèves n’ont pas tout le matériel qu’il leur faut. On complète avec ce qui manque », explique la directrice générale. De plus, tout au long de l’année, le CAB fournit le matériel scolaire pour les nouveaux arrivants inscrits en francisation dans les écoles primaires et secondaires du Centre de services scolaire des Affluents.

Des besoins en évolution

Si elle se réjouit de pouvoir donner un peu d’air aux familles étouffées par les dépenses, Sylvie Hamel reconnaît tristement que le visage de la précarité prend des allures inquiétantes. « Il y a une dizaine d’années [les demandeurs étaient] majoritairement des personnes qui vivaient de l’aide sociale ou qui recevaient des prestations de l’assurance emploi », mentionne-t-elle. Ce ne serait plus le cas aujourd’hui. En s’associant au Regroupement Partage pour l’Opération Sac à Dos l’an dernier, le CAB a dû recueillir des données sur ses bénéficiaires.

Les données colligées ont démontré que la majorité des familles qui ont recours au service ont deux enfants ou plus et reçoivent des revenus d’emploi; un fait aussi étonnant qu’alarmant pour Mme Hamel. « Ce qui veut dire que malgré les revenus d’emploi, les coûts liés aux choses essentielles, qui sont le logement et la nourriture, font en sorte qu’elles ne peuvent pas faire face aux obligations de la rentrée scolaire. »

(Photo Médialo – archives)

Avec le coût des articles scolaires qui monte en flèche depuis la pandémie, la directrice générale se figure mal comment la situation pourrait s’améliorer. « Plusieurs articles ont presque doublé, mais la liste d’effets scolaires, elle, n’a pas beaucoup diminué. Alors, c’est encore plus cher pour les parents. »

Influencer positivement la réussite

C’est pourquoi son équipe et elle travaillent d’arrache-pied pour satisfaire aux besoins. « L’idée de la persévérance, ce n’est pas en secondaire 2 ou 3 que ça se bâtit. C’est beaucoup plus jeune. Si la rentrée scolaire est un facteur qui contribue aux difficultés financières de la famille, ça n’amène pas une vision positive de l’école », met-elle en lumière. Ainsi, en allégeant les épaules des familles du poids financier de la rentrée avec ce programme, Sylvie Hamel se plaît à penser qu’elle pose, du moins un peu, une influence positive sur la réussite éducative des enfants d’ici.

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