Quand le bijou devient œuvre d’art

  • Publié le 24 mars 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Renée-Claude Doucet

Présentation de bijoux ou partage d’art visuel? Et pourquoi pas les deux à la fois? Voilà ce que propose Magali Thibault Gobeil avec sa « délicieuse » exposition Les Jellybeans contre-attaquent. Le journal a croisé cette artiste qui porte fièrement le chapeau de joaillière et celui de sculptrice au Centre d’art Diane-Dufresne à Repentigny, lieu d’accueil de ses créations.  

Présentée jusqu’au 16 avril, l’exposition Les Jellybeans contre-attaquent promet de capter l’attention des petits et des grands par son côté ludique, mais aussi par ses détails impressionnants. Un seul pas dans le Studio D suffit avant de laisser échapper un « wow! » au contact de ces couleurs et matériaux qui en mettent plein la vue. Et comment ne pas résister à la tentation de croquer un Jellybeans ou deux, tandis que deux machines distributrices trônent à quelques pas de la porte…

« Les Jellybeans représentent bien mon côté « bonbon » et l’enfance. Il y a les Jellybeans à l’entrée, mais il y a aussi les « Jellybeans à la Magali », un peu partout. Sur les murs, les installations donnent la sensation d’être submergé par l’univers. Chaque pièce est délicatement placée, afin de proposer une expérience totale », explique l’artiste.

De plastique à matériau précieux 

Pour cette exposition solo, Magali présente des oeuvres phares de sa pratique en joaillerie et en art visuel tout en y incorporant de nouvelles pièces. Les résines synthétiques et les matières plastiques utilisées, combinées aux métaux, sont élevées au rang de matériaux précieux. En résultent des bijoux sculpturaux surdimensionnés qui remettent en question le rapport au corps et à la portabilité d’une pièce.

« Mes bijoux sont des bijoux d’art. Ils sont portables, pour certaines occasions, mais chacun a été conçu avec un socle. Il est donc possible de les exposer à la maison pour les collectionneurs qui les achètent », précise celle qui avoue se déplacer entre les frontières du métier d’art, du bijou et de l’art. 

À travers les bracelets, bagues, colliers et broches, il est possible d’admirer des photos grand format de modèles arborant les pièces maîtresses de l’artiste. On y retrouve également un espace pour prendre des photos qui peuvent être partagées sur les médias sociaux ainsi qu’un petit coin de repos, avec des poufs colorés créés par Magali et à l’image de l’exposition.

« L’idée est de prendre un moment pour admirer les œuvres. Nous invitons les visiteurs à oser prendre place. Les poufs ont été volontairement placés sous les suspensions, qui captent la lumière. C’est un angle intéressant pour les apprécier. »

Collection de la Ville de Repentigny  

Par ailleurs, le public peut découvrir l’œuvre de Magali Thibault Gobeil au cœur de l’Espace culturel avec la série de sculptures Forêt enchantée, la toute première installation d’art public de l’artiste. Cette dernière prend place sous le préau du Centre d’art Diane-Dufresne.

« Cette pièce maîtresse de la collection d’œuvres d’art de la Ville est un exemple probant du dynamisme de notre municipalité pour rendre accessible l'art sous toutes ses formes », affirme Martine Gendron, présidente de la Commission de la culture, du tourisme et du redéploiement du centre-ville et conseillère municipale.

Des rencontres avec l’artiste et des activités complémentaires sont proposées au Centre d’art Diane-Dufresne. Tous les détails au : espaceculturel.repentigny.ca

 

En bref :  

Diplômée de l’École de joaillerie de Montréal en 2013, Magali Thibault Gobeil poursuit une carrière où la recherche et l’exubérance de la forme sont au cœur de la pratique. Chercheuse infatigable, Magali ne cesse de se former, conjuguant ateliers et classes de maîtres. Elle enseigne également à l’École de joaillerie de Montréal et dans divers lieux de la métropole, transmettant son expertise quant à l’utilisation des résines et du plexiglas.

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