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Les nouvelles mesures sur les pourboires forcent une adaptation

  • Publié le 16 juill. 2025 (Mis à jour le 16 juill. 2025)
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Photo Gracieuseté
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Malgré un avis envoyé d’avance, plusieurs restaurants dans la région ont de la difficulté à s’ajuster aux nouvelles mesures sur les suggestions de pourboire, entrées en vigueur en mai. De nombreux établissements n’ont toujours pas été en mesure d’effectuer les changements nécessaires, les empêchant donc de procéder avec la transition, ce qui sème la confusion chez certains clients.

Depuis que la nouvelle réglementation a pris place, les restaurateurs font face à plusieurs obstacles pour se conformer aux mesures. L’ajustement ou la réception des terminaux de paiement est l’une des difficultés principales.

Ils doivent s’assurer de reprogrammer les machines pour éliminer la présence d’affichage incitatif pour que la décision sur le pourboire à laisser soit prise à la pleine discrétion du client.

Le gouvernement a récemment envoyé un avertissement supplémentaire, car plusieurs établissements tardent à effectuer le changement. Certains d’entre eux pourraient être sujets à recevoir des amendes.

Un revenu affaibli

 Ces changements obligent le personnel à expliquer le nouveau calcul à la clientèle, car ce n’est pas tout le monde qui est à l’affût des récents développements. Certains d’entre eux, ne réalisent pas que le calcul du pourboire se fait dorénavant avant les taxes. Ils continuent donc à donner ce qu’ils croient être le pourcentage habituel à leur serveur.

Malheureusement pour ces employés, cette confusion leur cause une perte d’argent au quotidien. « Ça paraît, moi je pense que les serveurs ont 30 à 50$ de moins par jour », explique la directrice générale du Shaker à Repentigny, Marie Eve Lawton.

« Les gens moins habitués avec la technologie ne font pas le calcul d’eux-mêmes et sur une facture par exemple à 95$, ils vont mettre 5$ pour arrondir, mais moi, avec les impositions, je perds de l’argent dans ce cas-là », raconte le serveur à l’Espace Comptoir, à Repentigny, Théo Courchesne. Les serveurs doivent aussi faire sans augmentation de salaire.

shaker Repentigny
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Un système controversé

Dans la restauration, le pourboire est bien plus qu’un simple supplément. Il constitue une part essentielle du revenu pour ces employés rémunérés en dessous du salaire minimum.

Ces changements autant pour les clients que les serveurs ajoutent de la frustration à un système déjà controversé. Récemment, la popularité du pourboire dans les lieux de restauration rapide est le nouvel élément déclencheur de frustrations. « Le problème, je ne crois pas que c’est le pourboire dans les restaurants de service. Le problème, c’est l’employé, comme au Subway, qui demande un pourcentage sans vraiment offrir de service en même temps d’être payé au salaire minimum », raconte Théo.

Les consommateurs se trouvent donc sollicités pour un geste qui ne repose pas toujours sur une interaction personnalisée.

Alors que les nouvelles règles visent à encadrer une pratique de plus en plus critiquée, leur mise en œuvre illustre les tensions liées à l’application du système de pourboire. Dans un secteur déjà sous pression, une réflexion plus large sur les conditions de travail et la rémunération pourrait être avantagée.

 

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