Vrai ou faux: le gras c’est forcément mauvais pour la santé 

  • Publié le 2 juin 2025 (Mis à jour le 2 juin 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Le saumon, l'un des meilleurs aliments pour ceux qui veulent manger de
Le saumon, l’un des meilleurs aliments pour ceux qui veulent manger de « bons gras ». Crédit photo : Adobe Stock

Membre de l’Ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec et professeure agrégée au département de nutrition de la faculté de médecine de l’Université de Montréal, Louise St-Denis démêle le vrai du faux les idées reçues en matière de consommation de gras.  

Mythe : « Le gras, c’est mauvais »

« Penser aux gras, dans la tête des gens, c’est souvent associé à du négatif », observe Louise St-Denis. Pourtant, « à tout âge, on a besoin d’un minimum de source de gras dans l’alimentation, car ça joue quand même des rôles importants et ça fournit des éléments». Les lipides participent entre autres à la production d’hormones, protègent nos organes et facilitent l’absorption de vitamines A, D, E et K. 

En réalité : il ne s’agit pas d’éliminer les gras, mais de « jouer à la fois sur la quantité de gras que l’on va consommer » (éviter les excès, les fritures, les sauces et les produits trop gras) et « aussi sur la qualité des gras » (choisir des graisses bénéfiques). 

Mythe : « Tous les gras se valent »

Beurre, charcuterie, crème entière… Ces lipides riches en gras saturés sont les premiers visés. Or, toutes les graisses ne portent pas le même impact sur notre santé. Les gras insaturés (oméga-3 et oméga-6) protègent le cœur et soutiennent les fonctions cognitives. 

En réalité : il faut privilégier « les gras qui ont un meilleur impact sur la santé (cardio-vasculaire, cognitive…) », c’est-à-dire « des graisses insaturées, riches en oméga-3 », ajoute l’experte. 

Louise Saint-Denis recommande d’abord les aliments d’origine végétale : « Il ne faut pas se dire qu’on ne mange pas de noix parce que ce serait trop calorique, alors que ça apporte beaucoup de bonnes choses pour notre santé » : protéines, fibres, bon gras. Les noix, les graines et les huiles comme celle de canola ou d’olive sont d’excellentes options.  

Côté protéines animales, les poissons gras (saumon, sardines, maquereau) sont aussi de véritables alliés : « Deux à trois fois par semaine, en plat principal, en salade, en sandwich… ce sont de bonnes alternatives pour remplacer des viandes ou des produits moins intéressants d’un point de vue nutritionnel ». Outre les oméga-3, ils apportent des protéines de haute qualité et des vitamines D. 

Mythe : « Manger santé, c’est forcément triste et restrictif »

On associe souvent alimentation saine à privation, plats fades et solitude à table. Réduire le gras, ce serait dire adieu aux bons petits plats ou au fromage, et se condamner à manger seul une assiette sans plaisir. 

En réalité : mieux manger ne signifie pas bannir tout ce qu’on aime, mais plutôt adapter ses choix. « Il suffit de regarder l’étiquette et tout particulièrement la quantité de matière grasse » pour les produits laitiers, souligne Louise Saint-Denis. Opter pour des laits, yogourts ou fromages faibles en gras permet de préserver calcium et vitamine D tout en limitant les excès. Côté cuisson, limiter fritures et sauces grasses suffit souvent à alléger les plats. Et surtout, « bien manger, ça ne veut pas dire toujours se restreindre », insiste-t-elle. Le plaisir et la convivialité autour de la table sont aussi des piliers d’une bonne santé physique et mentale. 

Quand consulter un diététiste-nutritionniste ? 

@R:Au-delà des simples conseils généraux, le diététiste-nutritionniste intervient pour adapter votre alimentation à votre profil et à vos objectifs. Après 50 ans, le métabolisme ralentit, la masse musculaire diminue et certains micronutriments peuvent manquer. En cas de maladie chronique (diabète, hypertension, cholestérol), de fluctuations de poids inexpliquées ou de troubles digestifs, il évalue vos habitudes, établit un plan personnalisé et suit vos progrès. L’approche n’est pas restrictive, mais axée sur des choix réalistes et durables. Grâce à un accompagnement sur mesure, vous optimisez votre équilibre nutritionnel et facilitez un vieillissement en santé. 

 

 Savoir décrypter une étiquette alimentaire 

Lire une étiquette, c’est décrypter toutes les informations pour faire les meilleurs choix.  

Commencez par la portion : toutes les valeurs (calories, lipides, sucres, sodium) s’y rapportent.  

Les pourcentages indiqués correspondent à la part de la valeur quotidienne (% VQ) basée sur un apport de référence de 2 000 calories par jour ; par exemple, 15 % VQ de sodium signifie que la portion fournit 15 % de la quantité maximale recommandée quotidiennement.  

Privilégiez les produits contenant peu de gras saturés et aucun gras trans.  

Vérifiez le sodium et, pour le sucre, débusquez les termes variés (sirop de maïs, glucose, miel…) et limitez-en la quantité.  

Enfin, plus la liste d’ingrédients est courte et compréhensible, plus l’aliment est naturel. 

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