Le Bloc Québécois dénonce une stratégie électorale « grossière »

  • Publié le 27 nov. 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes

La députée de Repentigny, Monique Pauzé, et le député de Montcalm, Luc Thériault, ont commenté l’intention des libéraux d’accorder un congé de TPS à tous les Canadiens sur certains produits et de distribuer des chèques de 250$ à plus de 18 millions de travailleurs canadiens, et demandé des modifications avant de pouvoir même envisager la mesure.

« Évidemment que nous sommes en faveur d’améliorer le pouvoir d’achat des Québécois et des Canadiens — c’est une demande que nous adressons d’ailleurs au gouvernement depuis des mois. Cependant, il faut reconnaître que la méthode utilisée ici est grossière. À quelques mois d’une élection, une distribution aussi énorme d’argent à un nombre aussi élevé de gens, c’est purement un geste électoral. En agissant ainsi, non seulement Justin Trudeau nous révèle qu’il ne fait pas la distinction entre l’État et son parti, mais pire, qu’il laisse lamentablement tomber les gens qui ont le plus besoin d’aide : les retraités, les étudiants et les bénéficiaires de la sécurité du revenu. Tout ça, au profit des plus riches de la société canadienne », souligne Monique Pauzé.

Mettre fin à la discrimination

Le Bloc Québécois exige encore, par son projet de loi C-319, de mettre fin à la discrimination des retraités de 65 à 74 ans qui reçoivent actuellement 10% de moins que ceux âgés de 75 ans et plus en vertu du programme de Pension de sécurité de la vieillesse. « Le gouvernement a prétendu que notre mesure, appuyée par 79% des Québécois et Canadiens et qui aiderait les quatre millions de retraités les plus vulnérables, allait coûter trop cher, explique Luc Thériault. Pourtant, elle représente un investissement d’environ trois milliards de dollars cette année, alors que la distribution des libéraux coûtera 6,3 milliards, soit plus du double. »

Des incohérences décriées

Luc Thériault souligne aussi l’incohérence des libéraux : « Jean-Yves Duclos a répété que notre loi allait donner de l’argent à des gens qui n’en ont pas besoin. Pourtant, leur proposition prévoit un congé de taxes qui profitera aussi aux millionnaires et l’envoi de chèques à des contribuables dont le revenu imposable atteint 150 000 $. Il est inexplicable que le NPD soutienne une mesure dont l’essentiel sera réservé aux plus riches. »

Les libéraux affirment que le Parlement étant bloqué, on ne peut pas avancer. Or, avec l’appui du NPD, ils parlent de débloquer le Parlement pour une journée ou deux, et de laisser ensuite les conservateurs reprendre leur blocus avec des questions de privilèges. « C’est la preuve qu’on peut non seulement régler C-319, mais aussi que la paralysie du Parlement, ça fait aussi l’affaire des libéraux », affirme Monique Pauzé.

En conclusion, les députés bloquistes affirment que « si les libéraux de Justin Trudeau veulent l’appui du Bloc Québécois, ils devront accélérer les discussions sur C-319, mais surtout ajouter les retraités parmi les bénéficiaires de la distribution de chèques, comme le demandent l’AQDR et la FADOQ. Au final, acheter des votes, ça ne marchera pas ! »

 

Notons qu’entretemps, le gouvernement Trudeau a retiré le chèque de 250 $ de son projet de loi sur les mesures pour aider les gens à faire face à la hausse du coût de la vie, déposé le mercredi 27 novembre, en fin de journée. Cette décision découle d’une demande du chef néo-démocrate de scinder le projet de loi en deux. Pour le moment, les députés seront donc uniquement appelés à se prononcer sur le congé deux mois de TPS.

Articles les plus consultés

(Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau)
Actualités
Santé
Sports

Une clinique de Repentigny prescrit la marche à ses patients

Dès 10 minutes de marche, on recense des bénéfices pour la santé. Découvrez l'initiative d'une clinique de Repentigny pour ses patients.
Dre Jolaine Sarrazin et Dre Annie Rivest cumulent respectivement 23 ans et 28 ans de pratique en médecine familiale. (Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau)
Actualités
Santé

Loi 2 | Des cliniques lanaudoises risquent de fermer leurs portes

L'heure est grave pour les médecins de famille qui voient le pire se dessiner devant eux. La Loi 2 emportera leurs cliniques dans le gouffre.
Normand Grenier maire de Charlemagne. Photo Médialo Pierre Chartier.
Actualités

Charlemagne va poursuivre le développement résidentiel

La municipalité de Charlemagne est au cœur d’un boum de construction résidentielle.