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07 février 2023

Pierre Chartier - pchartier@medialo.ca

Jolène Jolicoeur profite de la vie à tous les jours

Des moments difficiles à vivre pour elle

Jolene Jolicoeur

©Photo Hebdo Rive Nord-Renée-Claude Doucet

Jolène Jolicoeur a livré un vibrant témoignage.

Le suicide est un sujet plutôt tabou, mais de plus en plus d’organismes travaillent à outiller les gens dans le besoin, et c’est bien ainsi. En cette Semaine de prévention du suicide, Jolène Jolicoeur s’est livrée sans retenue avec un vibrant témoignage sur sa tentative de suicide et comment elle s’en est sortie. Revivons l’histoire de cette battante.

L’histoire de Jolène débute dans l’année 2000, elle était âgée de 19 ans à l’époque. Elle était mère d’un enfant d’un an. Cette dernière rencontrait quelques difficultés à vivre ce moment, elle avait fait une dépression post-partum à la suite de l’accouchement de son fils et, selon les dires de Jolène, le père de l’enfant était un être charmant et aimant. Par contre, à cette époque, elle décide de se séparer de lui. Par la suite, elle rencontre un homme de 23 ans et tombe en amour avec ce dernier. « C’était une relation toxique, ce n’était pas de la violence physique, mais de la violence psychologique, de la violence verbale et tout, mais moi j’étais en amour par-dessus la tête. J’avais laissé le père de mon fils pour lui. Notre relation a un an, mais c’était toujours des « ups et des downs ». Je voyais de moins en moins mon fils parce que lui n’était pas du tout paternel et du jour au lendemain il a décidé que la relation était finie », raconte Jolène.

La jeune femme témoigne qu’à ce moment-là elle vivait un peu de détresse à la suite des événements. Le père de l’enfant lui en voulait beaucoup d’être parti sans explication. Sa famille était un peu ébranlée par les circonstances du départ de Jolène, et le nouveau conjoint avait fait en sorte que cette dernière coupe les ponts avec sa famille. Toutefois, lorsque la séparation est arrivée elle a touché le fond.

Il a fallu qu’elle retourne chez ses parents pour vivre un nouveau commencement, mais cette réalité-là n’a pas été facile pour la jeune femme: « Tu sais, quand tu es jeune et que tu as un enfant, tu te dis je ne retournerai pas chez mes parents, je vais vivre ma vie avec mon enfant, mais ça ne s’est pas passé comme ça. J’ai vécu ça comme un très gros échec de fou. Tu arrives chez tes parents, sans ton enfant. Je n’avais plus de travail, j’étais tellement au fond j’avais tout lâché, je n’arrivais pas à voir comment j’étais pour me rebâtir une vie après ça. J’étais à bout, j’avais perdu la confiance de mes parents, j’avais perdu aussi beaucoup d’amis dans cette aventure. Et je n’avais aucun espoir que ça va changer pour le mieux. Je n’étais pas capable de vivre avec ce deuil-là, j’avais de la difficulté à me projeter vers l’avenir. Pendant les deux premières semaines de la séparation, j’étais en boule dans mon lit et je ne faisais que pleurer. Mes parents étaient partis travailler, je me suis dirigée vers la salle de bain et j’ai pris l’ensemble des médicaments que l’on pouvait y retrouver. »

Mais un coup de fil à une amie, Cinthia Davidson, a sauvé la vie de Jolène. C’est cette dernière qui a avisé la mère de Jolène qui a dépêché la voisine chez elle pour lui sauver la vie. La voisine qui a retrouvé Jolène inconsciente a tout de suite contacté les ambulanciers qui se sont rendus rapidement pour pratiquer les premières manœuvres : « Je n’ai pas de souvenir, deux jours aux soins intensifs et tout, de mon passage en ambulance, j’ai juste le souvenir de m’être réveillée à l’hôpital. J’ai passé une semaine là-bas à voir tous les intervenants possibles. J’ai été super bien suivi et j’ai bien pris les conseils qui m’ont été donnés. Ça fait un gros signal d’alarme quand une chose pareille se produit. Tu te dis, j’aurais pu jamais revoir mon fils, ma famille, c’est une grosse remise en question. »

Pour Jolène, ça a pris des mois et même des années pour que cette idée-là s’efface et qu’elle soit heureuse de vivre sa vie à tous les jours: « Aujourd’hui, je dis à tout le monde que le suicide c’est un geste irréversible, immédiat, qui soulage un problème qui est pourtant temporaire. »

Jolène Jolicoeur, qui a 42 ans aujourd’hui, vit pleinement sa vie heureuse et pleine d’énergie.

 

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