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25 mai 2023

Pierre Chartier - pchartier@medialo.ca

191 emplois sur 464 demandes : un gâchis pour le programme Emplois d’été

Politique

Monique Pauzé

©Photo gracieuseté

Le Club Richelieu a pu obtenir sa subvention.

C’est avec un sentiment mitigé que la députée fédérale de Repentigny, Monique Pauzé, annonce l’investissement d’une somme de 868 039 $ qui permettra la création de 191 emplois sur 464 demandes déposées pour les jeunes de la circonscription de Repentigny.

Comment expliquer ce phénomène? « Aucune réponse, selon Monique Pauzé. On nous disait de faire des demandes, de déposer des projets puis finalement on a obtenu que des miettes de la part des administrateurs du programme [Emplois d’été Canada (ECC)]. »

 

Ce qu’il faut savoir, dans un premier temps, c’est que les projets soumis dans le cadre du programme ECC sont évalués par Service Canada selon une grille de pointage comprenant des priorités locales et nationales. Une ébauche de financement est ensuite envoyée au bureau de la députée qui émet ses recommandations.

« Si je me réjouis de voir que des emplois de qualité s’offrent aux jeunes, je me désole par contre de voir que l’enveloppe budgétaire octroyée par le fédéral cette année permettra de financer seulement 191 des 464 emplois demandés, c’est à peine 40 % des demandes. Sans crier garde, le gouvernement Trudeau a amputé les sommes disponibles de 445 000 $ par rapport à l’an dernier et de plus de 850 000 $ par rapport à il y a deux ans; c’est près de la moitié du budget qui s’est envolé », fait savoir Monique Pauzé. 

« Ce qui est bien du processus, c’est que les employés de Service Canada sont à l’écoute de nos recommandations puisqu’ils savent que nous avons une connaissance du terrain qu’eux n’ont pas. Cette année fut un véritable casse-tête pour mon équipe et moi alors que plusieurs organismes dont certains jouent un rôle crucial au sein de notre communauté, depuis plusieurs décennies, n’étaient tout simplement pas retenus par les fonctionnaires. Sans notre intervention, certains auraient dû réduire drastiquement leur offre de service et peut-être même fermer leurs portes », se désole Mme Pauzé.

C’est notamment le cas du Camp Richelieu, qui a vu le jour le 19 décembre 1969, dont l’objectif est de venir en aide à l’enfance fragile de la région.

« Depuis plus de 50 ans, le Camp de jour Richelieu accueille de 50 à 60 enfants ayant des besoins particuliers. La subvention du programme Emplois d’été est vitale pour assurer la pérennité de notre camp. Elle représente environ 60 % du budget d’exploitation alors que le reste provient de dons amassés lors de collectes de fonds organisés par les bénévoles du Club Richelieu. Avec ce camp, les enfants bénéficient d’un environnement sécuritaire où ils sont constamment stimulés et profitent de sorties enrichissantes avec leurs amis. Aussi, pour de nombreux les parents, le Camp Richelieu est devenu un service essentiel », affirme Bruno Dubé, président du Club Richelieu.

« Si le camp Richelieu n’existait pas, une des personnes les plus affectées serait Patrick, mon fils de 10 ans. Le camp lui permet de s’épanouir chaque jour, de faire partie d’un groupe d’enfants qui ont les mêmes difficultés, besoins et intérêts que lui. Pour Patrick, il s’agit d’une 2e famille qu’il retrouve chaque été avec beaucoup de plaisir. Il n’existe pas d’autre camp avec le même profil dans notre région. Sans le camp Richelieu, je devrais rester avec mon fils à la maison tout l’été. Quel patron accepterait une demande de vacances pour tout l’été ? Ça serait impossible pour notre famille de survivre avec seulement un salaire. Ce camp est bénéfique à tellement de niveaux », explique Corina Greavu.

« Je dois dire que depuis que j’ai pris connaissance du camp Richelieu et que je suis allée le visiter, j’ai tout de suite compris qu’il comblait un besoin bien réel pour les enfants différents et leurs familles. De plus, comme le but du programme Emplois d’été est d’offrir une expérience de travail enrichissante, j’ai vraiment été touchée de voir les interactions entre les enfants et leurs moniteurs et monitrices. Si je peux aider le camp à poursuivre sa mission, eh bien, je suis très heureuse de le faire », conclut Mme Pauzé.

Rappelons que l’initiative Emplois d’été Canada (EEC) accorde du financement à des organismes sans but lucratif, des employeurs du secteur public ainsi qu’à des petites entreprises du secteur privé afin qu’ils créent des possibilités d’emplois d’été pour les jeunes âgés de 15 à 30 ans.

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