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17 octobre 2023

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Les familles mises à l’honneur pour l’édition 2023 du Défi Chaine de vie

Don d’organes

Défi Chaine de vie 2023

©Photo gracieuseté - Hebdo Rive Nord

Environ 70 personnes ont escaladé la montagne du Ski Montcalm de Rawdon en l’honneur des personnes touchées par la cause du don d’organes.

Désirant mettre de l’avant les familles de donneurs ou de receveurs d’organes, le Défi Chaine de vie a été organisé, le 14 octobre dernier, au Ski Montcalm de Rawdon. Impliqué depuis longtemps dans Lanaudière pour cet événement et la cause du don d’organes, René Tapp rappelle qu’il faut prendre le temps de parler de ce sujet puisque la simple action de signer la carte peut sauver des vies.

Environ 70 participants de tout âge, travailleurs de la santé, donneurs, receveurs et élèves confondus, se sont réunis à la montagne de Rawdon pour la gravir en l’honneur de toutes les personnes touchées de près ou de loin par la cause. « Nous sommes là pour montrer aux gens qui sont en attente d’une transplantation que nous les supportons. C’est un parallèle qui montre que d’attendre un organe, c’est comme grimper une montagne. Il y a des fois où ça va bien et d’autres moins. Il y a des moments où il faut reprendre notre souffle et se reposer, mais il ne faut pas lâcher pour se rendre au sommet », déclare M. Tapp. Il se dit d’ailleurs très satisfait de la participation dans la région et est heureux d’avoir vu de nouveaux visages lors du Défi. Étant depuis longtemps les organisateurs de l’événement dans Lanaudière, René Tapp et sa femme reçoivent toujours « une belle charge d’amour » qui les convainc de continuer année après année.

C’est à la suite d’une tragédie que la famille Tapp a été sensibilisée à l’impact de signer sa carte. En 2008, la fille de René Tapp, Stéphanie, a assisté à une conférence de l’organisme Chaine de vie, qui visite les écoles et éduque les élèves à la cause du don d’organes. Ainsi, les jeunes deviennent des ambassadeurs et sont invités à discuter du sujet avec leurs parents. Stéphanie a donc pris cette cause à cœur et a questionné ses proches qui étaient peu emballés à l'idée de signer leur carte. « Stéphanie nous a fait comprendre que s’il lui arrivait quelque chose, elle voulait donner ses organes », se souvient son père. En juin de cette même année, Stéphanie est décédée à la suite d’un accident de voiture. « À l’hôpital, les médecins nous ont demandé si nous voulions donner ses organes. Au départ, ma femme a dit non, mais elle s’est souvenue de la volonté de notre fille et nous avons accepté. » Grâce à son don, Stéphanie a ainsi pu sauver quatre personnes.

Défi Chaine de vie 2023

©Photo gracieuseté - Hebdo Rive Nord

La famille Tapp et leur équipe lors du Défi Chaine de vie 2023.

Un sujet délicat qui se doit d’être abordé

Les implications de la famille se sont multipliées depuis ce triste événement. René Tapp, qui est un ancien policier, a œuvré bénévolement au transport d’organes. Son épouse et lui contribuent également aux efforts de Chaine de vie en participant à des conférences et à des discussions. Malgré toutes ces années, il est toujours aussi important pour M. Tapp de s’impliquer et d’en parler. « Un, nous croyons en la cause. Et deux, c’est ce qui nous a sauvé la vie probablement ». Il constate que pour plusieurs familles qui n’en parlent pas et qui ne s’impliquent pas, le sujet est toujours sensible et difficile à aborder. René Tapp et sa femme espèrent que leurs efforts sauveront des gens et en convaincront d’autres de signer leur carte. « Nous le faisons surtout pour continuer ce que notre fille avait commencé et honorer sa mémoire, pour ne pas l’oublier. »

M. Tapp remarque cependant que de plus en plus de personnes sont conscientisées à la cause. La liste d’attente pour un don d’organe s’élève maintenant à un peu plus de 800 personnes alors qu’il y a plusieurs années, ce chiffre dépassait 1000 demandeurs. « La décision finale vient toujours de la famille. Si les proches ne sont pas au courant que le défunt veut donner ses organes, il y a beaucoup de chance qu’ils refusent. S’ils sont au courant, la réponse sera plus favorable. Nous remarquons que moins de familles refusent qu’avant », précise le père de famille.

Ce dernier mentionne donc qu’il ne faut pas avoir peur d’en parler à ses proches. « Le fait de signer sa carte ne veut pas dire qu’on va mourir! », rappelle M. Tapp. Il propose d’en parler lorsque toute la famille est réunie, soit autour d’un repas, autour d’un feu ou lors d’un moment considéré comme plus serein. La Journée mondiale du don d’organes le 17 octobre ou encore la Semaine nationale de sensibilisation au don d’organes en avril sont d’autres bonnes occasions pour aborder le sujet, mais M. Tapp insiste sur le fait qu’il devrait être mentionné tout au long de l’année. « Il ne faut pas attendre d’avoir un événement dans notre famille pour en parler », déclare-t-il. Lui-même parle beaucoup de la cause à ses collègues de travail et observe que certains ont de nombreuses questions. Ainsi, le sujet leur semble plus intéressant et plus accessible lorsque leurs interrogations sont répondues. René Tapp est conscient que le moment adéquat pour parler du don d’organes n’est pas toujours facile à trouver pour tout le monde : « Mais, mon conseil ce serait d’en parler », résume-t-il simplement en terminant.

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