ITJBN: Benoit Delisle se retire après 20 ans

Après plus de 20 ans à la tête du plus important tournoi de tennis junior au Canada, Benoit Delisle a annoncé qu’il tirait sa révérence à titre de président des Internationaux de tennis junior Banque Nationale (ITJBN). Durant toutes ces années passées à la direction de ce tournoi, qui se déroule au parc Larochelle de Repentigny, Benoit Delisle a réussi à monter la réputation de l’événement à un standard de niveau international; 20 ans de passion et de travail pour cet amoureux du tennis.

Ce n’est pas d’hier que Benoit Delisle s’intéresse au tennis. En entrevue il précise comment l’histoire avec des Internationaux a débuté : « À l’époque, avec la Librairie Raffin, on était déjà bien impliqué avec la joueuse repentignoise Marie-Ève Pelletier. On l’a commandité durant toute sa carrière junior et chez les professionnels aussi. Normand Venne qui occupait le poste de président du tournoi depuis 8 ans quittait ses fonctions pour des raisons personnelles et c’est là que l’organisation m’a contacté. Au départ, je me disais que ce serait pour une période de trois ou quatre ans et là on se retrouve 20 ans après. Je suis content de voir qu’année après année le tournoi s’améliore toujours. »

On connait l’histoire du tournoi, avec René Gauthier, fondateur du tournoi, et Sylvain Bruneau qui était à la table de contrôle. À l’époque c’était un tournoi sympathique, mais aujourd’hui l’événement est à un autre niveau.

« On a travaillé fort durant ces années et on a bâti de beaux partenariats avec les entreprises d’ici qui ont cru au tournoi et qui sont embarqués dans notre aventure. La relation que j’ai bâtie aussi avec le directeur général Lionel Armstrong c’est solide. Tout le monde travaille dans la même direction et on veut que ce tournoi soit mémorable pour les joueurs, les entraineurs et la population qui vient voir les matchs. Ce n’est pas rien quand on pense au dernier tournoi des professionnelles à Montréal [Omnium Banque Nationale], il y a quelques semaines, six des huit dernières joueuses en lice pour les quarts de finale ont toutes joué le tournoi à Repentigny, ce qui veut dire que les gens ici ont eu la chance de voir ces championnes sur nos terrains et ça gratuitement », d’expliquer le président.

Les Internationaux de tennis junior Banque Nationale ont vraiment pris leur envol après une transformation au sein de Tennis Canada. « Je pense que le fait que le Centre national à Montréal commence à développer de bons athlètes qui performent partout, ça donné une deuxième vie au tennis et, par le fait même, au tournoi. On a toujours eu de très bons joueurs de partout, mais là le public pouvait voir des gens de chez nous aller plus loin dans le tournoi, ça c’était remarquable », de souligner Benoit Delisle.

Des souvenirs gravés à jamais

Au cours des 20 dernières années Benoit Delisle a vécu toutes sortes d’émotions à la tête de cette importante compétition sportive, mais il y a trois moments qui l’ont profondément marqués : « Sans aucun doute la victoire de Rebecca Marino est un des moments qui m’ont procuré de grandes sensations; voir une Canadienne remporter le titre chez nous c’est magique. L’autre moment que je n’oublierai jamais c’est la finale entre Eugenie Bouchard et Françoise Abanda. Ça c’était fou et on avait été obligé d’ajouter plein de chaises pour pouvoir accueillir le plus de monde possible. Et dans la tente de la restauration on avait mis encore plus de places, car les gens qui n’avaient pas eu de places sur le court central voulaient voir le match à la télévision. Eugenie avait donné toute une performance, un beau moment. Le dernier, c’est Félix Auger-Aliassime qui a donné tout un spectacle à notre tournoi. Il n’a pas gagné chez nous, mais il a marqué l’histoire, quel joueur sympathique et déjà à cet âge super professionnel. »

Benoit Delisle prend donc une pause de son rôle de président des Internationaux de tennis junior Banque Nationale, mais il ne sera pas loin pour donner un coup de main à la relève de demain et pour s’assurer d’une belle continuité de ce tournoi qu’il a tatoué sur le cœur; un repos pleinement mérité.