Exposition | Quatre artistes rendent hommage à l’œuvre de Marc-Aurèle Fortin

  • Publié le 30 juin 2025 (Mis à jour le 30 juin 2025)
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Carine Khalifé peint, dessine et anime. 
(Photo Médialo – Marie-Christine Gaudreau)
Carine Khalifé peint, dessine et anime. (Photo Médialo – Marie-Christine Gaudreau)

Récemment était lancée l’exposition de l’été au Centre d’art Diane-Dufresne. Identités paysagères met en lumière la vie et l’œuvre de l’artiste québécois Marc-Aurèle Fortin, en proposant un dialogue entre ses gravures et les créations de quatre artistes contemporains s’exprimant sur les notions d’espace, d’environnement et de territoire. Au cours des prochaines semaines, l’Hebdo Rive Nord vous plonge dans l’univers de ces créateurs; à commencer par Carine Khalifé, peintre, dessinatrice et créatrice numérique.  

« Je trouve que dans son art du paysage, on est bien au-delà de la description et c’est ça que j’aime beaucoup. Il y a beaucoup d’intériorité, surtout dans son travail de gravure où la ligne est plus que descriptive. Elle donne aussi de l’émotion », mentionne Carine Khalifé, le regard rivé sur les lignes sinueuses composant les gravures de Marc-Aurèle Fortin.

C’est en s’inspirant de cette notion d’intériorité qu’elle ressent dans le travail du grand artiste québécois, qu’elle a abordé la création des œuvres originales qu’elle présente dans le cadre de l’exposition Identités paysagères. Opposant le caractère statique du dessin à la mouvance de l’animation, Carine Khalifé confie avoir imaginé cinq portraits communiquant chacun un ressenti. À ceux-ci, elle a assorti une projection créée à partir de peinture sur verre.

« Projeter de l’animation sur des portraits un peu abstraits et diffus, je trouvais que ça provoquait quelque chose d’intéressant, dans la mesure où, oui on habite les paysages, mais me concernant, j’ai plus l’impression que les paysages m’habitent », exprime-t-elle quant à son interprétation de la thématique.

(Photo Médialo – Marie-Christine Gaudreau)

Pour composer les animations qui chevauchent de manière cyclique les visages couchés sur de grandes feuilles de papier déroulées à la verticale, Khalifé s’est inspirée des paysages montréalais, en faisant écho à la montagne, au ciel, au vent, au fleuve et au port.

« J’ai juste envie qu’on se laisse porté par l’installation, indique l’artiste au sujet de son intention. Je n’ai pas forcément envie qu’on se formule quelque chose, mais plutôt qu’on reçoive; comme une espèce de fulgurance, d’impression. »

Enfin, grâce à la mixité de ses portraits expressifs et de ses animations rappelant l’atmosphère et la nature qui nous entourent, Carine Khalifé tend à engager une conversation cohérente entre ses œuvres et celles de Marc-Aurèle Fortin.

Identités paysagères regroupent en tout une cinquantaine d’œuvres originales dans une variété de médiums et d’approches artistiques. À celles-ci s’ajoute une douzaine de gravures de l’artiste présentées en collaboration avec la Fondation Marc-Aurèle Fortin pour les Arts ainsi que six chefs-d’œuvre lanaudois prêtés par le Musée d’art de Joliette.

À propos de Marc-Aurèle Fortin

Pionnier de la modernité picturale au Québec, Marc-Aurèle Fortin a parcouru, au cours de sa vie, plusieurs régions de la province. Par ces voyages, il a cherché à capter, dans un style singulier, ce qui fait l’âme des paysages de sa nation. Cet exercice le mène à réaliser plus de 5000 études, dessins, tableaux et autres œuvres sur une période de 50 ans. Avec Identités paysagères, les projecteurs se braquent sur un pan plus méconnu de l’œuvre de Fortin; les gravures témoignant de son talent de dessinateur.

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