Le combat contre l’infertilité de Priscilla Vatrano

  • Publié le 8 févr. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Si elle est aujourd’hui l’heureuse maman de Nolan, 9 ans, le chemin de Priscilla Vatrano vers la maternité n’a pas été un long fleuve tranquille. La femme de 41 ans a d’abord dû mener un long combat contre l’infertilité, dans lequel s’est aussi invité un deuil périnatal. Dans l'espoir de toucher d'autres femmes confrontées à des épreuves similiaires, elle publiait cet automne son récit Une ange, un arc-en-ciel

« J’ai touché les bas-fonds. Je ne voulais plus voir de femmes enceintes, je ne voulais plus qu’on me parle de bébés, je ne voulais plus voir personne », exprime Priscilla Vatrano avec émotion. La résidente de Charlemagne garde un souvenir amer de ces années d’infertilité où se sont trop rapidement succédé les déceptions, les deuils et les mauvaises nouvelles.

Après deux années de tentatives vaines pour devenir enceinte, la jeune femme apprenait il y a une quinzaine d’années que ses ovaires polykystiques l’empêcheraient de devenir enceinte naturellement. À ce moment, Mme Vatrano se retrousse les manches. Rien au monde n’allait l’écarter de son rêve d’être maman. S’amorce donc une série de démarches : insémination artificielle infructueuse, administration de traitements et prise de médicaments pour espérer compléter un cycle de fécondation in vitro avec succès.

Lorsque l’intervention réussit, Priscilla est loin de se douter que son cauchemar n’est pas terminé, même après six années à tenter de concevoir un enfant. Un col incompétent vient précipitamment mettre un terme à sa grossesse au bout de vingt semaines et alors que le couple est en vacances aux États-Unis. « Je suis anéantie. À ce moment-là, j’ai cru que c’était fini. Je ne voulais plus revivre ça, c’était trop pénible », se rappelle la femme du moment où on lui apprend qu’on n’a rien pu faire pour sauver sa fille. Elle se sent alors très seule.

Soutien psychologique

« Lorsque tu le vis, tu as l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de soutien. Tu penses être seule à vivre cela », se remémore-t-elle. C’est entre autres pour cette raison qu’elle publiait cet automne un récit de son expérience personnelle aux Éditions de la Francophonie. Priscilla Vatrano déplore que les thèmes de l’infertilité et du deuil périnatal qui touchent pourtant beaucoup de femmes chaque année demeurent tabous dans notre société. Elle se désole également de constater que l’accès aux services psychologiques ne soit pas plus évident en contexte de suivi en fertilité. Avec « Une ange, un arc-en-ciel », elle espère aider les femmes à se sentir moins seules à travers ces épreuves et, surtout, à garder espoir.

Si elle est consciente que toutes les femmes n’auront pas sa chance, Priscilla Vatrano remercie tous les jours la vie de lui avoir finalement permis de mettre au monde un fils en pleine santé, malgré une grossesse éprouvante et entièrement alitée. « Si je pouvais lui donner la lune, je le ferais… À quelque part, je pense que j’essaie de me rattraper pour tous les moments manqués avec ma fille. »

« Une ange, un arc-en-ciel » est disponible dans toutes les librairies.

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