L’effet WOW de Francine Vandelac

Femme de tête, aux multiples talents, la créatrice de mode Francine Vandelac se présente sous toutes ses coutures au Centre d’art Diane-Dufresne, à Repentigny. L’exposition signée par le commissaire Philippe Denis, Ph. D., rassemble les pièces maîtresses de son œuvre, regroupant vêtements et créations visuelles.

Ne suffit que d’un seul pas aux visiteurs avant de laisser échapper un « wow! » à l’entrée de la salle d’exposition. Happé par la délicatesse et la finesse de la robe présentée au tout début du parcours, le public est déjà conquis. Il s’agit d’une impressionnante robe blanche, alliant plusieurs techniques de tricot, une création que Mme Vandelac a conçu spécialement pour l’exposition en cours.

La créatrice de mode reconnue pour ses vêtements de tricot haut de gamme a travaillé pendant trois ans sur ce projet bien spécial, qui selon elle, sera sa dernière exposition d’envergure. Âgée de 77 ans, l’artiste songe désormais à prendre un peu de recul et à se consacrer à sa famille et à sa vie personnelle.  

D’ailleurs, Mme Vandelac tenait à réaliser ce projet avec sa fille, Virginie Vandelac, maquilleuse professionnelle et influenceuse. Celle-ci agit à titre d’égérie de l’exposition. C’est elle que l’on retrouve sur l’affiche officielle de l’événement. On peut également la voir sur la vidéo du défilé organisé pour l’exposition arborant les créations de sa mère.    

Clin d’œil à Repentigny

« Tricoté serré : parcours d’une vie entremaillée » résulte de longs échanges entre Mme Vandelac et le commissaire Philippe Denis. « J’ai eu la chance d’avoir un accès privilégié à son univers. Je souhaitais donc partager ses confidences avec le public », fait savoir M. Denis.

Ce dernier a donc choisi minutieusement les vêtements présentés, mais aussi l’ensemble des articles, photos et tableaux qui composent l’exposition. Chaque pièce est savamment accompagnée d’une note tantôt explicative, tantôt anecdotique.

On peut même apprécier la petite robe de mariée de couleur rose que Mme Vandelac portait lors de son mariage, en 1967; une cérémonie qui se tenait le soir du 24 décembre, à l’église Notre-Dame-des-Champs, à Repentigny. Soulignons que Mme Vandelac a vécu une partie de son adolescence et de sa vie de jeune adulte à Repentigny.

L’entrepreneuriat au féminin

Depuis ses débuts en 1966, Mme Vandelac a été témoin du développement de l’entrepreneuriat féminin et de l’apport des femmes dans le Québec moderne. Elle qui a dû cogner à plusieurs portes avant de tirer son épingle du jeu sur la scène de la mode locale et internationale, ne se cache pas d’être une artiste féministe.  

« J’ai toujours voulu mettre la femme en évidence, avec toutes ses qualités et ses talents, partage Mme Vandelac en entrevue avec l’Hebdo Rive Nord. Je ne suis pour l’égalité homme/femme, c’est incontestable. Mon parcours m’a amené à être féministe. À me débuts, dans la jeune vingtaine, lorsque j’ai cogné à la porte de la banque pour emprunter 100 000 $, on a ri de moi… parce que j’étais une jeune femme, canadienne française et que j’arrivais avec des photos de mes belles robes… C’est un peu plus facile aujourd’hui. On le voit avec toutes ces femmes qui se retrouvent à la tête d’importantes entreprises, mais il y a toujours du travail à faire. »

L’exposition Francine Vandelac – Tricoté serré : parcours d’une vie entremaillée

Info : espaceculturel.repentigny.ca