En route pour le titre mondial du cube Rubik’s

Dans les années 1970, le sympathique cowboy Lucky Luke avait la réputation de tirer plus vite que son ombre. Eh bien, aujourd’hui, dans la municipalité de L’Assomption, Jack Chicoine tourne le cube plus vite que son ombre et c’est fort impressionnant.

La passion pour le cube Rubik’s ne s’est pas déclarée hier pour le jeune garçon. Pendant des années, il a appris l’art de manier le cube avec une dextérité extrême. « Je me souviens très bien quand j’ai vu la première fois une personne réaliser le tour. J’étais en 6e année au primaire et, dans un exposé, un jeune de ma classe a réalisé le tour. Et je me suis dit, il faut absolument que je batte son temps. C’est ce que j’ai fait. Je suis quelqu’un d’assez compétitif », ajoute Jack.

Notre jeune passionné Jack Chicoine, qui est en troisième secondaire au Collège de l’Assomption, ne compte pas ses heures quand c’est le temps de s’adonner à son loisir préféré : « Je m’entraîne 5 heures par jour afin de réaliser les meilleurs temps possibles. Je travaille sur mon ordinateur à trouver les meilleures combinaisons qui vont m’aider à améliorer mon temps. Présentement, je fais dans les 11 secondes, c’est rapide mais ça prend encore plus de rapidité afin de devenir le meilleur au monde et c’est ça mon objectif. »

Jack a pris part à plusieurs compétitons tant au niveau national qu’à l’international et il nous explique les grandes lignes d’une compétitions: « Les compétitions de la World Cube Association se déroulent sur différentes manches: premier tour, quart de finale, demi-finale et finale. À chaque épreuve, les compétiteurs avec la meilleure moyenne de 5 essais passent au tour suivant. Il faut donc dominer le stress et arriver à réaliser non pas un seul bon temps, mais au moins quatre pour être sacré champion. Le compétiteur a 15 secondes pour regarder le cube avant de démarrer. Cela va lui permettre au pire de savoir par quelle face commencer, au mieux il pourra prévoir ses premiers mouvements ainsi que visualiser quels cas vont se présenter à lui. En aucun cas, il ne pourra prévoir toute la résolution. Les résolutions les yeux fermés se basent sur des méthodes différentes qui ne sont pas utilisées pour le speedcubing. »

Au cours des prochaines semaines, Jack Chicoine sera très occupé, car il participera à une compétition internationale aux États-Unis pour revenir ensuite à la maison et continuer à s’entrainer. On ne peut que lui souhaiter la réussite dans sa quête de victoires.

L’histoire du fameux cube Rubik's

Selon des données recueillies sur Internet, une forte communauté s’est jointe à ces compétitions. Le speedcubing a débuté au moment même où le Rubik's cube a été inventé. Si vous ne le savez pas encore, le speedcubing est la discipline qui consiste à résoudre le Rubik's cube le plus rapidement possible. Différentes méthodes furent utilisées par les champions à travers (la récente) histoire, mais commençons par le début et l'année 1974 où le Rubik's cube fut inventé.

Le tout premier speedcuber est probablement Erno Rubik, l'inventeur du cube magique en personne. Il fut le premier à établir une méthode pour résoudre le cube en un temps raisonnable. Et ce, quel que soit le mélange proposé. La folie du cube de Rubik a par la suite explosée au début des années 1980, ce qui a conduit à l'organisation du premier championnat du monde de speedcubing en juin 1982, à Budapest, patrie de l'inventeur.

La folie du cube est ensuite passée pour quelques années, mais les années 2000 ont, grâce à Internet, permis à ces quelques passionnés de se connaître, de rester en contact et d'échanger sur les différentes résolutions. Cela a permis l'amélioration des différentes méthodes de résolution. Mais aussi, l'amélioration des algorithmes grâce aussi à l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs modernes. Tout cela permet d'avoir aujourd'hui un record du monde de speedcubing époustouflant : 4.90 secondes, par Lucas Etter, un jeune américain.

@R :